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Devises: nouveau plus bas annuel pour l'euro/dollar.

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(CercleFinance.com) - Le marché des devises semblait frappé de 'summer lull' (torpeur estivale) ce midi, à en juger par les faibles variations des grandes paires de devises. Ce qui n'empêche pas la glissade de l'euro de continuer avant d'importan

(CercleFinance.com) - Le marché des devises semblait frappé de 'summer lull' (torpeur estivale) ce midi, à en juger par les faibles variations des grandes paires de devises. Ce qui n'empêche pas la glissade de l'euro de continuer avant d'importantes statistiques américaines et la conférence de presse de la Fed. A cette heure, la monnaie unique européenne se tassait symboliquement de 0,08% à 1,3399 dollar, non sans avoir marqué un nouveau point bas annuel ce matin à 1,3395.

Se tassant dans les mêmes faibles proportions de 0,05% à 0,7911 sterlings, l'euro grappille 0,08% contre le yen à 137,02 et reste neutre face au franc suisse à 1,2162.

Les cambistes de Société Générale relèvent que ce ne sont pas les changes, mais les taux qui font la 'Une' de la presse financière : selon le professeur Richard Werner, cité par le quotidien britannique The Telegraph, jamais le rendement du Bund, l'emprunt d'Etat allemand qui rapporte actuellement 1,21% l'an, n'avait été aussi bas depuis le 15è siècle.

En Allemagne, un autre quotidien, Die Welt, dresse un parallèle entre cette situation et celle du Japon des années 90, et maintenant avec les 'Abenomics' du Premier ministre Shinzo Abe. Selon Société Générale, le parallèle s'arrête là : les 'trois flèches' de Shinzo Abe (ultra-détente monétaire, relance budgétaire et réformes structurelles) seraient difficiles à répliquer à l'échelle de l'Europe, tout spécialement dans ses aspects fiscaux. Du point de vue monétaire, il semble aussi peu probable que la BCE en fera autant pour affaiblir l'euro que la Banque du Japon et le gouvernement de Tokyo l'ont fait pour le yen.

Le parallèle japonais peut cependant se révéler utile sur un point, commente Société Générale : l'histoire récente de l'archipel nippon témoigne que 'sans une action politique véritablement agressive, la stagnation économique de l'Europe pourrait durer des décennies.'

Dans ce contexte, et alors que la conjoncture est meilleure outre-Atlantique, l'euro devrait continuer à s'effriter. Selon Société Générale, les 1,32 dollar l'euro semblent maintenant à portée.

A ce propos, les opérateurs de changes suivront, cet après-midi aux Etats-Unis, l'enquête ADP sur l'emploi dans le secteur privé (230.000 créations de postes étant anticipées), l'estimation avancée de la croissance au deuxième trimestre (+ 3% attendus après - 2,9% au 1er trimestre), puis ce soir la décision de politique monétaire de la Fed.

'La première estimation du PIB du second trimestre sera, naturellement, très difficile à interpréter', estime Aurel BGC, pour qui le PIB va observer un 'rebond technique' de sa croissance, mais la contraction au premier pourrait être sensiblement révisée.

'Janet Yellen ayant indiqué que le timing d'une hausse des taux directeurs dépendra des prochains indicateurs, les investisseurs seront très sensibles aux quelques phrases du communiqué concernant la conjoncture américaine', ajoute le bureau d'études.

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