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Devises: une statistique américaine importante en vue.

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(CercleFinance.com) - La monnaie unique européenne restait peu sensible aux dernières rumeurs provenant de Grèce, pour une fois positives. Ce midi sur le marché des changes, l'euro évoluait en ordre dispersé en reculant de 0,41% contre le dolla

(CercleFinance.com) - La monnaie unique européenne restait peu sensible aux dernières rumeurs provenant de Grèce, pour une fois positives. Ce midi sur le marché des changes, l'euro évoluait en ordre dispersé en reculant de 0,41% contre le dollar, à 1,1275, mais reprenait 0,29% contre le yen à 139,35 après la chute de la veille, tout en restant proche de l'équilibre face au sterling comme au franc suisse.

Et pourtant, “hier, en plein après-midi, le dossier grec a fortement évolué. Et pour cause, une réunion s'est déroulée entre Merkel, Hollande et Tsipras, en marge d'un sommet entre l'UE et certains pays d'Amérique Latine', rappelle XTB France. 'Bien qu'aucun accord ne soit officiellement annoncé pour le moment, les chances d'y arriver dans les prochains jours ont considérablement augmenté ; un événement nettement 'pricé' au sein des indices européens', ajoutent les analystes.

L'euro se montre pour une fois relativement peu sensible aux taux d'intérêt à long terme. Celui du Bund, l'emprunt d'Etat allemand à dix ans, prend pour l'heure 4 points de base à 1,02%. Soit une forte tension puisque ce taux était passé sous la barre des 0,10% le 20 avril dernier, marquant alors un plus bas historique.

'N'est ce pas un peu rapide ? L'économie de la zone euro est elle sur la voie qui se traduirait rapidement par des tensions fortes sur son appareil productif incitant alors la BCE à durcir le ton rapidement ?', s'interroge à ce propos Philippe Waechter, directeur de la recherche économique de Natixis AM.

Selon lui, cette vive tension des taux est 'excessive', puisque les zones d'ombres ne manquent pas, à commencer par l'inflation, qui reste faible malgré sa reprise. 'Il faudra, pour y voir plus clair sur la conjoncture, que l'investissement accélère durablement partout dans la zone euro. Ce sera cela le catalyseur d'un changement d'état sur le profil et la trajectoire de la zone euro. En outre rappelons que la situation économique mondiale reste médiocre et que le commerce mondial ne progresse pas', termine Ph. Waechter.

Tout à l'heure des Etats-Unis, les cambistes prendront connaissance notamment des inscriptions hebdomadaires au chômage, attendues par le consensus à 277.000 après 276.000 la semaine précédente.

L'évolution des ventes au détail entre avril et mai, prévue en hausse de 1,1%, sera également suivie de très près. Comme le rappellent les analystes d'Aurel BGC, “le consommateur américain a déçu sur les premiers mois de l'année. (...) Mais alors que leur confiance rechute, plusieurs indicateurs sont plus positifs sur la consommation des ménages. Les Américains semblent devoir nous surprendre. Sur le mois de mai, la surprise pourrait être positive !”

Puis ils nuancent : “ce chiffre devrait plaider en faveur d'une croissance plus soutenue de l'activité au deuxième trimestre. Ce rebond reste, sans aucun doute, plus modéré que l'année dernière, mais il sera peut-être suffisant pour rassurer les membres du FOMC', le comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine.

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