(BFM Bourse) - Le distributeur espagnol, séparé de Carrefour en 2011, redoute une baisse d'au moins 30% de ses résultats cette année et s'abstiendra de verser un dividende.
Dia, qui devait présenter ses résultats du troisième trimestre le 30 octobre prochain, a révisé en baisse ses objectifs financiers pour l'année et prévenu qu'il ne verserait pas de dividende au titre de 2018. L'avertissement s'ensuivait d'une chute du titre de 34,6% à 1,24 euro vers 15h50.
Le groupe, présent dans la péninsule ibérique ainsi qu'au Brésil et en Argentine, a indiqué qu'il ne devrait dégager qu'un Ebitda ajusté de 350 à 400 millions d'euros cette année, contre 568 millions d'euros l'année dernière, soit une baisse d'au moins 30%. Le groupe invoque un effet de ciseaux doublement négatif, avec à la fois une baisse des volumes et une augmentation des coûts opérationnels.
De plus, l'application de nouvelles normes comptables concernant les marchés affectés par l'hyperinflation, comme en Argentine où opère le groupe, va également peser. Dia devra en outre publier rétrospectivement des comptes 2017 amendés avec cette nouvelle norme.
Premier discounter espagnol, Dia (Distribuidora Internacional de Alimentación) a été fondé en 1979 à Madrid et s'est progressivement internationalisé. Lors de la fusion Carrefour-Promodès, le détaillant espagnol a été absorbé par le groupe français, puis rescindé en 2011 via une introduction en Bourse (Carrefour a par la suite racheté les magasins de l'ex-réseau français de Dia, avant que le nouveau directeur général Alexandre Bompard ne décide de les revendre). Son principal actionnaire est aujourd'hui le fonds d'investissement LetterOne du financier russe Mikhail Fridman.