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EADS/BAE: des parlementaires britanniques demandent la sortie de Paris et Berlin du capital

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LONDRES (Dow Jones)--Un groupe de 45 parlementaires britanniques, membres du Parti conservateur du Premier ministre David Cameron, ont écrit à ce dernier vendredi pour demander au gouvermement britannique de s'assurer de la vente des participations

LONDRES (Dow Jones)--Un groupe de 45 parlementaires britanniques, membres du Parti conservateur du Premier ministre David Cameron, ont écrit à ce dernier vendredi pour demander au gouvermement britannique de s'assurer de la vente des participations détenues par la France et l'Allemagne dans EADS (EAD.FR) avant d'approuver le projet de fusion entre le groupe européen et BAE Systems (BA.LN).

"Telle est l'importance du projet de fusion EADS/BAE pour le Royaume-Uni que le gouvernement de Sa Majesté devrait exiger, comme prérequis à son approbation de la fusion, que les participations des Etats soient intégralement cédées et que le Parlement [britannique] obtienne suffisamment de temps pour examiner l'accord avant qu'il soit conclu", indique ce courrier.

La France détient 15% de EADS au travers d'un consortium qui contrôle le groupe et comprend également le groupe Lagardère (MMB.FR) et le constructeur automobile allemand Daimler (DAI.XE). Des responsables français ont dit que l'Etat ne vendrait pas ses parts, qui représenteraient 9% de l'entité fusionnée. L'Etat allemand ne possède pas d'actions EADS mais a une forte influence sur les décisions de Daimler dans ce domaine.

Dans leur courrier, les parlementaires britanniques se disent préoccupés par un projet qui placerait l'essentiel du secteur britannique de la défense entre les mains des Etats français et allemand et pourrait mettre en péril les intérêts de BAE aux Etats-Unis.

Selon une personne proche du dossier, le gouvernement britannique cherche à réduire les intérêts français et allemand dans l'entité fusionnée. EADS et BAE ont également essayé d'apaiser les craintes de chaque gouvernement en proposant aux trois Etats des actions spéciales, dotées d'un droit de véto sur d'éventuelles acquisitions et les activités sensibles.

"Le gouvernement cherche à s'assurer que les intérêts du Royaume-Uni sont protégés", a déclaré un porte-parole de Downing Street.

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(END) Dow Jones Newswires

October 05, 2012 12:20 ET (16:20 GMT)

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