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Les Bourses mondiales dévissent, le CAC 40 clôture en baisse

Le Dax allemand a repris confiance, et est la seule Bourse européenne, avec la Pologne, à clôturer en hausse.

Le Dax allemand a repris confiance, et est la seule Bourse européenne, avec la Pologne, à clôturer en hausse. - Frank Rumpenhorst - DPA - AFP

Les Bourses européennes n'arrivent pas à se reprendre. Après avoir perdu 3,63% mercredi, le CAC 40 cède 0,54% à la cloture ce jeudi 16 octobre.

Après une matinée difficile et une chute la veille, les marchés européens se sont ressaisis. Le Dax allemand est en hausse de 0,43%, et après avoir atteint 3.789 points, le CAC a rejoint les 3.918 points et clôture en baisse de 0,54%, ce jeudi 16 octobre. 

Dans le reste de l'Europe, la Bourse italienne est en baisse de 0,96%; et Madrid de 1,96% à l'heure de la clôture parisienne.

Les marchés sont perturbés par la résurgence des peurs sur la zone euro, engluée entre stagnation et déflation. De mauvais indicateurs allemands ont alimenté la spirale négative, le roc allemand apparaissant fissuré.

La Chine ralentit

Les marchés financiers ont perdu pied, déboussolés également par la publication de mauvais chiffres faisant craindre une reprise américaine pas si solide que cela et l'apparition de nuages venus de Chine. "La Chine ralentit considérablement" et même si l'économie américaine "ne se porte pas trop mal, elle n'avance pas non plus à une vitesse folle, comme l'ont rappelé les chiffres" diffusés mercredi, a relevé Alan Skrainka de Cornerstone Wealth Management.

Les trois indicateurs publiés mercredi outre-Atlantique ont été mauvais: les ventes de détail ont marqué en septembre leur premier recul depuis janvier, l'activité industrielle a fortement ralenti dans la région de New York et les stocks des entreprises ont progressé. L'économie américaine semble s'inscrire sur "une trajectoire de croissance modeste", a commenté Steven Ricchiuto de Mizuho Securities.

L'économie mondiale fragilisée

Mais au-delà du phénomène de baisse, les performances des marchés traduisent avant tout le sentiment général que l'économie mondiale est fragile, comme l'a souligné la semaine dernière le Fonds monétaire international en révisant à la baisse ses prévisions de croissance, et que les risques sont nombreux, comme l'épidémie Ebola par exemple.

Les grandes banques centrales, Réserve fédérale américaine et Banque centrale européenne, ont tout fait jusqu'ici pour soutenir leurs économies. Mais un krach pourrait intervenir si les banques centrales, comme la Fed et la BCE, brouillent du jour au lendemain les signaux.

La baisse des marchés touche également les matières premières. Le pétrole continuait de reculer mercredi, après avoir même perdu près de 4 dollars en une seule séance la veille, lesté par des prévisions sur l'économie mondiale, puisque l'Agence internationale de l'énergie a revu à la baisse sa prévision de demande de brut, baromètre de l'activité économique.

D. L. et J.S