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EDF quitte le CAC 40 par la petite porte

Le groupe énergétique français quitte le CAC 40 ce lundi. Coté depuis dix ans, sa valorisation a chuté de 64% depuis ses débuts, et de 43% sur la seule année 2015.

EDF quitte le CAC 40 ce lundi, dix ans après y être rentré. L'entreprise y est remplacée par Klépierre, la société d'investissement immobilier, spécialisée dans l'immobilier commercial. L'énergéticien français s'en va par la petite porte. Depuis le début de l'année, le groupe a perdu 43% de sa valeur. Et 64% depuis qu'il est coté.

Les pertes les plus spectaculaires sont intervenues ces dernières années. Le titre aura lessivé ses investisseurs. Sa capitalisation est tombée à 25 milliards d'euros, alors que le titre, quelques mois après son IPO, tutoyait les premières valorisations du CAC 40, comme Total, Sanofi.

Aujourd'hui, avec un État actionnaire à 80% et des pertes colossales, les actions EDF ne représentent plus que 0,8% des échanges quotidiens sur l'indice phare parisien, contre 8 à 9% pour les valeurs les plus demandées, toujours Total et Sanofi.

Que faisait EDF en Bourse ?

Très endetté, forcé de procéder à de très lourdes dépenses pour investir dans son outil de production, obligé d'investir aussi pour le démanteler, ou encore pour sceller l'alliance avec Areva autour des réacteurs nucléaires, l'électricien n'attirait pas les investisseurs. D'autant qu'il n'est pas libre de fixer ses propres prix et de jouer sur les paramètres de rentabilité.

Des caractéristiques qui incitaient d'ailleurs les observateurs à se demander pourquoi EDF avait été coté. Un groupe industriel d'État, qui réalise son business en suivant la politique du gouvernement, n'a rien à faire en Bourse, estime l'un d'entre eux. Seuls les groupes qui y jouent le jeu de la concurrence classique peuvent lever des liquidités auprès des investisseurs.

Antoine Larigaudrie, édité par N.G.