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Eiffage: a gagné du temps sur les autoroutes.

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(CercleFinance.com) - En sursis ! Vinci et Eiffage, deux groupes de BTP dont la majeure partie profits proviennent des concessions, notamment autoroutières (ASF, Cofiroute, Escota, Arcour pour le premier, APRR pour le second), ont gagné du temps. L

(CercleFinance.com) - En sursis ! Vinci et Eiffage, deux groupes de BTP dont la majeure partie profits proviennent des concessions, notamment autoroutières (ASF, Cofiroute, Escota, Arcour pour le premier, APRR pour le second), ont gagné du temps. L'Etat n'a pas dénoncé les contrats de concession avant la fin de l'année 2014. De ce fait, la renégociation desdits contrats se poursuit. Le gouvernement souhaite y associer les parlementaires, mais entend aussi que le processus ne dure que “quelques semaines”.

Dans le sillage de la Cour des comptes et de l'Autorité de la concurrence, qui contestent les taux de marge élevés des concessionnaires autoroutiers français, certains parlementaires très remontés ont envisagé que l'Etat résilie les contrats de concession de Vinci, Eiffage ou encore Abertis. Ce qui supposerait de racheter les concessions, mais l'Etat n'en a guère les moyens.

De toute façon, pour que la résiliation soit effective, selon les termes des solides contrats liant l'Etat aux opérateurs autoroutiers, au 1er janvier 2016, il fallait le notifier aux intéressés avant le 31 décembre 2014. Ce qui n'a pas été fait. De ce fait, les concessionnaires ont gagné un an de sursis (jusqu'au 1er janvier 2017, si la résiliation intervenait en 2015).

Solution alternative, moins radicale : renégocier avec les concessionnaires, ce qui est d'ailleurs en cours. Les opérateurs ont ainsi adressé des propositions en ce sens au gouvernement le 22 décembre. Mais il est aussi possible de combiner ce processus avec la menace politique d'une résiliation.

C'est l'option qui semble avoir été retenue. Selon les Echos, le Premier ministre Manuel Valls a adressé le 31 décembre 2014 une lettre au député présidant la commission de développement durable et de l'aménagement du territoire, Jean-Paul Chanteguet.

Le Premier ministre propose que les parlementaires concernés soient associés au processus au travers d'un groupe de travail qui serait formé début janvier, et à qui la proposition des sociétés d'autoroutes sera présentée 'avant toute décision du gouvernement'.

'Ce groupe devra également examiner les modalités et conséquences d'une résiliation anticipée des contrats telle que vous l'avez proposée et donc au total comparer deux scénarios : renégociation des contrats ou résiliation au 1er janvier 2017', peut-on lire dans la lettre adressée par Manuel Valls à Jean-Paul Chanteguet.

Ce qui ne veut pas dire pour autant que les négociations ont vocation à s'éterniser, puisque M. Valls entend dans sa lettre qu'elles durent 'quelques semaines tout au plus'.

Dans la balance : les variations des tarifs des péages, et aussi éventuellement la répartition et l'encadrement des profits des concessionnaires, avec par exemple une borne haute (schématiquement, au-delà de laquelle les bénéfices reviendraient à l'Etat), mais que les concessionnaires souhaitent assortir dans ce cas d'une borne basse (en deçà de laquelle l'Etat devrait de l'argent aux concessionnaires). Sans oublier la durée des concessions. A suivre.

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