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En 18 ans, le Dow Jones a gagné 100%... et ses stars ont bien changé

Des traders, une semaine avant que le Dow Jones franchisse les 10.000 points

Des traders, une semaine avant que le Dow Jones franchisse les 10.000 points - Stan Honda-AFP

Le principal indice de la Bourse américaine a franchi pour la première fois la barre symbolique des 20.000 points, après avoir dépassé les 10.000 en 1999. Entre temps, certaines stars de la Bourse américaine ont perdu de leur superbe tandis que d'autres sont sorties du néant.

Alors que Wall Street enchaîne les records depuis l'élection de Donald Trump, le Dow Jones a passé pour la première fois de son histoire la barre symbolique des 20.000 points. Il aura donc fallu attendre 17 années et 10 mois pour voir le plus vieil indice au monde doubler de points. Une période moins longue qu'on pourrait le croire. Après tout, sur la même période, qui s'étale du 29 mars 1999 (date à laquelle le Dow Jones a franchi pour la première fois les 10.000 points) à aujourd'hui, le CAC 40, le Footsie londonien ou encore le S&P500 n'ont gagné respectivement sur 17%, 13% et 75%. En fait, parmi les grands indices boursiers, seuls le Nasdaq et le Dax allemand (dividende réinvesti*) ont fait mieux avec une hausse de 126% et de 140% .

La performance de la Bourse américaine s'est tout de même accompagnée de nombreux changements au sein même de son indice phare. Sur les trente entreprises qui le composent, dix ont laissé leur place à plus puissantes qu'elles. Exit les AT&T, Citigroup, Kodak, General Motors, Honeywell, HP, ou encore Phillip Morris et bienvenue à Apple, Chevron, Cisco, Goldman, Nike, Verizon ou autre Visa.

Microsoft, GE, Intel en chute libre

Même parmi les poids-lourds de la tech, les carte sont été rebattues. En 1999, Microsoft dominait largement le classement en termes de capitalisation. Aujourd'hui c'est Apple qui truste les avant-postes. En plus d'abandonner sa première place, la firme de Redmond a surtout perdu de sa superbe en Bourse. Valorisé le 27 décembre 1999 (son plus haut historique) à 615 milliards de dollars de l'époque (soit en dollar d'aujourd'hui environ 860 milliards), la société co-créée par Bill Gates ne vaut plus "que" 500 milliards de dollars, soit une baisse de plus de 40%. Mais Microsoft n'est pas la seule à avoir connu des difficultés parmi les entreprises historiques du Dow Jones.

Sa concurrente dans l'informatique Intel a également vu sa capitalisation boursière chuter de 36% (-54% à dollar constant), celle-ci passant de 284 milliards fin 1999 à 183 milliards de dollars aujourd'hui. Tandis que la valorisation de General Electric a fondu dans le même temps de 49% (-63% à dollar constant), passant de 520 milliards à 267 milliards de dollars.

McDonald's, Coca-Cola et Caterpillar ont cartonné 

Si certaines sociétés ont perdu de leur éclat, d'autres, ont en contraire capitaliser pendant cette période. À commencer par le géant industriel Caterpillar dont la valorisation a plus que triplé (+280%, +170% à dollar constant) pour s'établir désormais à 57 milliards de dollars. Et que dire également des plus iconiques marques américaines, Coca-Cola et McDonald's, qui ont vu leur valorisation progresser respectivement de 215% (125% à dollar constant) et 172% (95% à valeur constante). De belles histoires boursières qui n'empêchent pas de stopper la perte d'influence du Dow Jones au profit du Nasdaq. Même si l'élection de Donald Trump pourrait peut-être raviver cette "vieille" Amérique face aux géants de la tech que sont Facebook, Alphabet (Google) et Amazon.