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CAC 40

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Cac 40 : En nette baisse, la Bourse de Paris tombe à son niveau de décembre 2016

jeudi 20 décembre 2018 à 18h00
Encore en net repli, le CAC termine à son plus bas depuis deux ans

(BFM Bourse) - La Bourse de Paris, à l'instar des autres places européennes et américaines, a accueilli avec scepticisme (-1,78%) le discours jugé plus offensif que prévu de la banque centrale américaine, dans un contexte pourtant marqué par des craintes sur la croissance mondiale.

À 4.692,46 points (-1,78%) à la clôture jeudi, le CAC 40 retombe à son plus bas depuis plus de deux ans (le 7 décembre 2016). Dans un volume d'échanges étoffé de 4,6 milliards d'euros, l'indice vedette de la place parisienne n'a pas confirmé son timide rebond entrevu la veille (+0,46%), les opérateurs étant sceptiques vis-à-vis du discours tenu mercredi par Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale américaine. En recul de 1,3% à la mi-séance, le CAC 40 a donc accentué ses pertes au cours de l'après-midi, notamment plombé par les procédures judiciaires à l'encontre d'Airbus et du Crédit Agricole, ainsi que par l'ouverture en baisse à Wall Street. Le célèbre "rally de fin d'année" semble bel et bien enterré.

Pour les experts de Mirabaud Securites, les indices européens considèrent que la Fed, en annonçant de "nouvelles hausses graduelles des taux en 2019" est allée "à l'encontre des anticipations du consensus" des analystes et qu'elle n'est "pas assez prudente" face aux incertitudes économiques. "Le président de la Réserve fédérale américaine n'a pas réussi à rassurer les investisseurs qui craignent que le resserrement de la politique monétaire n'étouffe la croissance économique", estime pour sa part Naeem Aslam, analyste de Think Markets.

La Fed a d'ailleurs ajusté à la baisse ses prévisions de croissance du PIB américain, à 3% en 2018 et 2,3% en 2019 contre respectivement 3,1% et 2,5% lors de ses précédentes projections publiées en septembre dernier. Malgré ce ralentissement en vue, l'institution juge toujours les risques sur les perspectives économiques "globalement équilibrés", d'où les relèvements de taux annoncés pour 2019.

"Le message qu'elle (la Fed, ndlr) envoie est que la croissance économique reste solide et que les membres du Comité monétaire (FOMC) ne sont impressionnés ni par les violents mouvements de marché de cette fin d'année ni par les tweets présidentiels" observe le courtier Aurel BGC. Ce dernier ajoute que "la Fed va être jugée responsable de la baisse des marchés" alors que "Donald Trump l'est pourtant davantage", car il "ancre l'idée que la Fed pourrait commettre une erreur de jugement". En tout cas, cette décision a bousculé les Bourses américaines, engendrant "la pire réaction à une réunion du Comité monétaire de la Fed (FOMC) depuis 1994", selon Lee Hardman et Fritz Louw, analystes pour MUFG

À New York, hier, le Dow Jones a perdu près de 900 points (!) entre son point le plus haut et son plus bas intraday en clôturant au plus bas de l’année (tout comme le S&P 500). En ajoutant le Nasdaq, les trois principaux indices américains sont en bonne voie pour connaître leur plus mauvaise année depuis 2008, leur plus mauvais trimestre depuis le T4 2008 et le plus mauvais mois de décembre depuis … 1931!

Airbus et Crédit Agricole visés par des procédures judiciaires

Au sein de l'indice phare de la cote parisienne, de nombreuses valeurs accusent de lourdes pertes jeudi, à l'image d'Airbus (-4,4%), l'avionneur étant visé par une procédure judiciaire du redouté Department of Justice (DoJ) américain qui pourrait déboucher sur une amende record de plusieurs milliards d'euros selon des informations du Monde. Par ailleurs, la rechute des cours de l'or noir entraîne avec elle les valeurs du secteur, comme TechnipFMC (-3,4%), Total (-2%) ainsi que l'ensemble des valeurs parapétrolières au sein du SRD avec des pertes de 1,8% pour Schlumberger, de 5,9% pour CGG, 5,6% pour Bourbon et jusqu'à 7,8% pour le fabricant de tubes en acier sans soudure Vallourec.

Au palmarès des plus mauvaises performances de la séance sur le CAC, on retrouve également Bouygues (-4,7%), Valeo (-4,6%) ainsi que CapGemini et ArcelorMittal (-4,3%) chacun.

Autre performance négative sur l'indice phare, Crédit Agricole cède 4% après avoir confirmé que le groupe était concerné par une enquête de la Commission européenne, qui les soupçonne de s'être entendues entre 2009 et 2015 dans certaines négociations sur le marché obligataire.

Sur le reste de la cote parisienne, le secteur des biotechs est encore en grande souffrance après le recul collectif de mercredi, Cerenis et Gensight Biologics (-21% chacun) et Genomic Vision (-12%) signant des performances parmi les plus mauvaises de la matinée. Le plus gros plongeon de la séance est toutefois à mettre à l'actif de DBV Technologies, dont le retrait -à la surprise générale- de la demande de mise sur le marché de Viaskin assomme complètement le titre (-69%) de la medtech spécialisée dans la lutte contre les énergies alimentaires. Ce dernier, qui avait dépassé les 80 euros à l'automne 2017, est d'ailleurs repassé sous son cours d'IPO (8,86 euros en mars 2012).

À rebours du marché baissier, l'éditeur français de jeux vidéo Atari progresse (+3,5%) dans le sillage de sa publication semestrielle faisant notamment état d'un résultat opérationnel courant en hausse de 87% sur un an glissant. Ateme (+5,4%) signe la meilleure performance de la séance sur le SRD.

Frustrée par la Fed, Wall Street encore dans le rouge

Wall Street a démarré la séance en baisse jeudi au lendemain de la réunion de la Fed dont les conclusions ont été jugées décevantes par les investisseurs. Le Dow Jones et le Nasdaq perdaient 0,4% chacun à l'ouverture avant de creuser leurs pertes dans au cours de la matinée. Vers 17h30, l'indice vedette abandonnait 1,08% quand l'indice élargi perdait 0,9% et le Nasdaq, à dominante technologique, reculait lui de 1,3%, notamment plombé par Twitter (-11%).

Le pétrole rechute

Le baril d'or noir continue de reculer jeudi matin, toujours sur fond de craintes de surabondance de l'offre après les données sur les stocks de brut américains publiés hier et faisant état d'une diminution moins importante que prévu de ces derniers. Vers 18h, le baril de Brent de mer du Nord pour livraison en février reculait de 2,33% à 55,23 dollars tandis que le baril de WTI américain abandonne 2,12% à 46,28 dollars.

Enfin, sur le front des devises, l'euro progresse sensiblement (+0,5%) face au billet vert, à 1,1436 dollar.

Quentin Soubranne - ©2024 BFM Bourse
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Performance depuis le 28 mai 2008

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