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CAC 40

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Cac 40 : En recul de 1,11% lundi, le CAC 40 bien parti pour finir l'année dans le rouge

lundi 17 décembre 2018 à 17h38
Le CAC 40 a perdu 1,11% lundi et cède près de 10% depuis début 2018

(BFM Bourse) - Les volumes d'échanges ont commencé à s'amenuiser sur le marché parisien à l'approche de la trêve des confiseurs. En repli de près de 10% depuis le début de 2018, étant donné une nouvelle baisse de plus de 1% lundi, l'indice phare est mal parti pour terminer l'année positivement.

Le CAC 40 a cédé 1,11% à 4 799,87 points lundi, dans un volume d'échanges inférieur à 2,9 milliards d'euros trahissant la lassitude des opérateurs tandis qu'approche la trêve des confiseurs. Il faudrait que l'indice phare parisien parvienne à regagner 1,28% par jour au cours des huit dernières séances avant la clôture de l'exercice pour éviter de conclure une année de repli, qui serait la première depuis 2014, mais les positions risquent de se figer de plus en plus. D'autant que le contexte d'incertitudes liées à l'économie mondiale ainsi qu'aux thématiques politiques invite toujours les investisseurs à la retenue.

Selon les données définitives publiées en fin de matinée par l'office statistique de l'Union européenne Eurostat, l'inflation dans la zone euro a ralenti plus fortement que ce qui était initialement estimé. Les prix dans les 19 pays partageant la monnaie unique ont en effet augmenté de 1,9% en novembre sur un an glissant, contre 2% en première estimation et 2,2% en octobre puis 2,1% en septembre.

Si cela constitue une bonne nouvelle pour la BCE dont l'objectif est de maintenir un taux d'inflation inférieur mais proche de 2% à moyen terme, l'attention des investisseurs reste accaparée par les thématiques qui ont agité les marchés ces derniers mois comme la guerre commerciale sino-américaine, le Brexit ou le budget italien.

Le gouvernement italien a en effet proposé mercredi dernier de ramener son déficit public à 2,04% du PIB en 2019, au lieu de 2,4%, dans l'espoir de mettre fin au bras de fer sur son budget avec l'Union européenne et d'échapper à une procédure d'infraction. Le commissaire européen Pierre Moscovici a toutefois jugé cet effort insuffisant.

Brexit et "gilets jaunes"

Autre impasse, "le Brexit est encore au programme et le gouvernement semble divisé sur les possibles issues. L'accord de Theresa May est impopulaire, tout comme l'idée d'un "non-accord" ou d'un second référendum", note David Madden, analyste chez CMC Markets. Et dans le même temps, "en France, il est clair que les protestations ont des répercussions économiques négatives", souligne l'analyste. Le déficit budgétaire français devrait ainsi se creuser légèrement en 2019 et atteindre 3,2% du PIB en tenant compte des mesures prises face à la crise des gilets jaunes, a annoncé le Premier ministre Edouard Philippe.

Chine et États-Unis devant l'OMC

Les doutes persistent quant à la capacité des deux plus grandes puissances économiques à parvenir rapidement à un accord commercial après la trêve décrétée début décembre pour une période de 90 jours. Lundi, les États-Unis et la Chine se sont mutuellement accusées de pratiques déloyales devant l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Zhang Xiangchen, ambassadeur chinois auprès de l'OMC a déclaré que les mesures commerciales prises par l'administration Trump étaient en train de "ressusciter le fantôme de l'unilatéralisme" tandis que l'ambassadeur américain Dennis Shea avait auparavant regretté les "pratiques concurrentielles déloyales" chinoises qui "portent préjudice aux entreprises et aux salariés étrangers en violation des règles de l'OMC".

Le secteur des ESN mal orienté après une note de Morgan Stanley

À la Bourse de Paris, les entreprises de services du numérique ont été à la peine après une étude sectorielle publiée par Morgan Stanley. La société de conseil et de services informatiques Sopra Steria a reculé de 11,4% et le groupe de paiement Worldline 6,8%,s'inscrivantparmi les plus fortes baisses de l'indice SBF 120. Morgan Stanley a abaissé sa recommandation de "pondération en ligne" à "sous-pondérer" sur les deux valeurs. Les analystes de la banque américaine ont même divisé par deux l'objectif de cours sur Sopra Steria, de 152 à 75 euros.

Parmi les autres mouvements d'ampleur à la Bourse de Paris, le groupe de prêt-à-porter SMCP a abandonné 9% à la suite de l'avertissement sur ses résultats du géant britannique du secteur Asos.

De son côté, le groupe spécialisé dans les services de paiement Ingenico a perdu 7,4% après l'annonce de sa décision de ne pas donner suite aux avances de Natixis.

Dans l'autre sens, la biotech Nicox s'est adjugé plus de 13% après un accord de licence en Chine, ce qui permet au titre de la société franco-italienne de revenir à son plus haut depuis plus d'un mois. À noter également, la progression très importante d'autres sociétés biotechnologiques telles que Genkyotex (+25) ou Gensight Biologics (+22%), le secteur bénéficiant enfin d'un certain rattrapage alors que les bonnes nouvelles opérationnelles enregistrées tout au long de l'année n'avaient guère été suivies d'effet en Bourse jusque là, note un gérant.

Le baril de nouveau sous les 60 dollars

Sur le front pétrolier, le baril de Brent européen de mer du Nord pour livraison en février rechutait de 1,3% à 59,50 dollars tandis que le baril de WTI texan s'échangeait sur le New York Mercantile Exchange à 50 dollars à la même heure, en baisse de 2,3%. Une rechute qui n'a pas aidé TechnipFMC, le géant des infrastructures pour le secteur des hydrocarbures, plus forte baisse de l'indice phare (-4,4%).

Enfin, la monnaie unique a repris 0,3% au billet vert après l'annonce d'une inflation maîtrisée en novembre, à 1,1343 dollar.

Guillaume Bayre - ©2024 BFM Bourse
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