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Eni: en tête des hausses à Milan après ses résultats.

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(CercleFinance.com) - Eni a terminé son exercice 2012 sur un résultat net ajusté des opérations poursuivies de 7,1 milliards d'euros (+ 2,7%, ou 1,97 euro par action). Au 4ème trimestre, ce bénéfice a cependant reculé de 3,6% à 1,5 milliard

(CercleFinance.com) - Eni a terminé son exercice 2012 sur un résultat net ajusté des opérations poursuivies de 7,1 milliards d'euros (+ 2,7%, ou 1,97 euro par action). Au 4ème trimestre, ce bénéfice a cependant reculé de 3,6% à 1,5 milliard d'euros (0,42 euro par action), en raison notamment de charges fiscales. Le groupe, qui a réduit ses participations non stratégique l'an dernier (Snam, Galp), a aussi fait état de solides découvertes d'hydrocarbures - un record de huit ans. En Bourse de Milan, le titre salue ces annonces en prenant 3% à 17,8 euros et prend ainsi la tête de l'indice MIB, qui ne gagne que 0,3%.

La seconde plus forte hausse du MIB est Saipem (+ 1,7% à 21,2 euros).

La major pétrolière italienne précise qu'en excluant la contribution de Snam Rete Gas, distributeur gazier dont la part du capital détenue par Eni est passée de plus de 50% à 20,2% l'année dernière (ce solde devant lui aussi être vendu), son résultat net ajusté aurait gagné 7,6% en 2012 et 9,2% au 4ème trimestre.

Notons que le résultat d'exploitation ajusté des opérations poursuivies a crû de 14,6% l'an dernier à 19,75 milliards d'euros et de 17% au 4ème trimestre à près de cinq milliards. Explications : une 'solide performance' de la division Amont (Exploration & production) en raison de la reprise de la production en Libye, et une réduction des pertes dans l'aval (raffinage, distribution, chimie). Cependant, la branche Ingéniérie et construction a vu son résultat opérationnel reculer de 18,7% en raison de 'la chute de la demande de services parapétroliers et de plus faibles marges sur certaines activités'.

Du côté de la production, Eni a extrait l'an dernier 1,701 millions de barils d'équivalent-pétrole/jour, soit 7% de plus qu'en 2011. La hausse était de 3,6% au 4ème trimestre à 1,736 millions de barils/jour. Outre la reprise de la production en Libye, la mise en production de champs, notamment en Russie, ainsi que des extractions plus élevées en Iraq ont contribué à cette progression. Eni rappelle cependant que l'arrêt de la plate-forme d'Elgin, actif opéré par Total dont Eni détient 21,9% des parts, ainsi que la force majeure déclarée au Nigeria et le déclin des champs matures a réduit cette progression.

Les ventes de gaz naturel ont baissé de 1,5% l'an dernier ainsi que durant le seul 4ème trimestre.

Le groupe indique qu'il a l'an dernier réalisé des découvertes 'record' portant sur 3,64 milliards de barils d'équivalent-pétrole. A 7,17 milliards de barils, ses réserves prouvées ont atteint 'un sommet de huit ans'. Le ratio organique de remplacement des réserves est de 147%.

Les investissements ont mobilisé l'an dernier 12,8 milliards d'euros, dont 3,9 milliards au 4ème trimestre. Parallèlement, le cash-flow opérationnel récurrent a atteint 12,4 milliards, dont 2,2 milliards au 4ème trimestre. En raison de la réduction de la participation dans Snam et Galp, le ratio de dette nette est revenu de 46 à 25% des fonds propres.

Du côté du dividende 2012, et après un acompte de 0,54 euro déjà versé en septembre dernier, un solde identique est annoncé, soit un coupon global de 1,08 euro, après 1,04 euro en 2011.

En guise de perspectives pour 2013, Eni, qui fera un point sur sa stratégie le 14 mars, a réalisé ses calculs sur la base d'un prix du baril de Brent à 90 dollars. La direction s'attend à ce qu'en Europe, la demande de gaz et les activités de l'aval restent sous pression. L'amélioration des marges de ces activités dépendra donc en majeure partie d'économies.

Eni attend cependant une hausse de sa production d'hydrocarbures avec l'entrée en production de Kashagan au Kazakhstan, d'Angola LNG et d'actifs gaziers en Algérie.

Les ventes de gaz sont attendues en ligne avec celles de 2012, hors cession des parts dans Galp. Le groupe entend mettre en place des mesures d'économies et se développer 'sur le marché plus rémunérateur du gaz naturel liquéfié (GNL) d'Asie-Pacifique'.

Les volumes de raffinage s'annoncent stables, de même que les ventes de produits raffinés au détail.

Le budget d'investissement est lui aussi attendu stable en 2013, de même que le ratio de dette nette sur fonds propres.

Le directeur général Paolo Scaroni souligne que 'l'année 2012 a marqué un record en terme d'exploration, avec des découvertes équivalant à presque six fois la production annuelle' grâce notamment aux succès rencontrés au Mozambique, en Afrique de l'Ouest, dans la mer de Barents et en Indonésie. Il s'attend à ce que son groupe soit en pointe parmi ses pairs en termes de croissance de la production.

M. Scaroni n'est en revanche pas revenu sur l'affaire Saipem, filiale à près de 43% d'Eni qui fait l'objet d'une enquête pour des faits de corruption relatifs à des contrats en Algérie. Tout récemment, l'investigation du parquet de Milan touchant Saipem a été étendue à Eni à et son directeur général.

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