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ENTRETIEN: Altran: Les porteurs d'obligations devraient convertir leurs océanes - Dirfin

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PARIS (Dow Jones)--Les porteurs d'obligations convertibles émises par Altran (ALT.FR) devraient logiquement convertir leurs océanes en actions, ce qui permettra de préserver la marge de manoeuvre financière au groupe d'ingénierie et de conseil e

PARIS (Dow Jones)--Les porteurs d'obligations convertibles émises par Altran (ALT.FR) devraient logiquement convertir leurs océanes en actions, ce qui permettra de préserver la marge de manoeuvre financière au groupe d'ingénierie et de conseil en technologies pour poursuivre sa stratégie de croissance externe, a déclaré son directeur financier jeudi.

"Etant donné que les océanes ont été émises à 4,38 euros l'unité et que l'action cote sensiblement plus de 5 euros, les porteurs d'obligations convertibles devraient logiquement choisir la conversion de leurs titres en actions", a affirmé Olivier Aldrin, directeur général adjoint en charge des finances du groupe, lors d'un entretien accordé à Dow Jones Newswires.

Economies et renforcement du bilan à la clef

Altran a annoncé jeudi le remboursement anticipé des obligations convertibles en actions nouvelles ou existantes, ou Océanes, que le groupe avait émises en 2009 pour un montant de 132 millions d'euros, et qui auraient normalement dû arriver à maturité en 2015.

Dans le cadre de cette opération, les porteurs des océanes du groupe pourront cependant choisir de convertir leurs titres en actions Altran jusqu'au 24 avril, a indiqué le groupe de recherche et développement externalisés dans un communiqué. Le remboursement anticipé des obligations sera effectué le 6 mai.

"L'opération devrait nous permettre de réaliser une économie annuelle comptable de 13 millions d'euros après impôts et d'alléger notre bilan pour poursuivre notre stratégie de croissance externe, qui est ambitieuse", a souligné Olivier Aldrin pendant un entretien téléphonique.

Altran a ramené sa dette financière nette à 140 millions d'euros à la fin 2012, contre 170 millions d'euros un an plus tôt, ce qui correspond à un ratio historiquement bas de moins de 1 fois son excédent brut d'exploitation annuel.

Mais le groupe a depuis procédé à l'acquisition pour environ 110 millions d'euros de l'allemand IndustrieHansa, ce qui lui a permis de doubler de taille outre-Rhin pour devenir l'un des principaux acteurs d'un marché au potentiel de croissance attractif, en raison d'une plus faible pénétration de la R&D externalisée en Allemagne qu'en France.

"Globalement, l'acquisition d'IndustrieHansa a eu pour effet d'alourdir (notre dette) de 110 millions d'euros, tandis qu'une conversion des océanes devrait nous permettre de l'alléger de 120 millions d'euros", a expliqué Olivier Aldrin à Dow Jones Newswires.

De nouvelles acquisitions en perspective

Altran pourrait annnoncer une voire deux nouvelles acquisitions d'ici à la fin du premier semestre, avait déclaré Philippe Salle, le PDG du groupe, au moment de la publication de ses résultats annuels à la mi-mars. "Nous allons au moins essayer de conclure notre projet d'acquisition en Inde" avait-il alors précisé.

Altran est à la recherche de cibles en Inde, en Allemagne, au Royaume-Uni, ainsi qu'en Scandinavie et aux Etats-Unis.

Sous la houlette de Philippe Salle, aux commandes depuis la mi-2011, le groupe a reconstitué sa puissance de feu financière en augmentant sensiblement sa génération de trésorerie.

A la mi-mars, Altran a notamment annoncé qu'il visait désormais un flux de trésorerie libre compris entre 3% et 6% de son chiffre d'affaires en haut de cycle, au lieu de 2% à 4% initialement.

"Au total, nous pourrions consacrer 100 millions d'euros à la croissance externe par an", avait alors expliqué Philippe Salle.

Le titre sous pression

Jeudi à 11h50, l'action Altran s'inscrivait toutefois en recul de 1,3% à 5,27 euros.

En augmentant le nombre de titres en circulation, la conversion des océanes en actions entraînera une diminution mécanique du bénéfice attribuable à chaque action, et par conséquent la valeur de chaque action. La conversion de la totalité des océanes du groupe encore en circulation entraînerait la création d'environ 20% d'actions supplémentaires.

"A court terme, la question est de savoir dans quelle mesure le retour de papier pèsera sur les cours", a estimé Gilbert Dupont jeudi matin. "Nous sommes néanmoins partiellement rassurés sur ce point compte tenu de la liquidité du titre et des fondamentaux solides du groupe", a ajouté la société de Bourse.

Pour Aurel bgc, "l'exercice de cette clause est tout de même une bonne nouvelle car elle permet de clarifier cette situation qui pesait sur le titre depuis le début de l'année" en le plafonnant autour de 5,70 euros.

"Après un retour de papier probable postérieurement à la livraison des actions Altran le titre pourrait donc être favorablement impacté par cette opération", a ajouté la société de Bourse.

-Ambroise Ecorcheville, Dow Jones Newswires; 33 (0)1 40 17 17 71; ambroise.ecorcheville@dowjones.com

(END) Dow Jones Newswires

April 04, 2013 06:16 ET (10:16 GMT)

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