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ENTRETIEN: Hollande souhaite progresser sur l'union bancaire avant les élections allemandes - WSJ

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David Gauthier-Villars et Gabriele Parussini The Wall Street Journal PARIS (Dow Jones)--La France souhaite vaincre les réticences de Berlin pour que l'Europe accélère le pas sur le projet d'union bancaire, sans attendre les élections en Allemagne

David Gauthier-Villars et Gabriele Parussini

The Wall Street Journal

PARIS (Dow Jones)--La France souhaite vaincre les réticences de Berlin pour que l'Europe accélère le pas sur le projet d'union bancaire, sans attendre les élections en Allemagne cet automne. Dans une interview accordée au Wall Street Journal, le président François Hollande a expliqué que ce projet était capital à ses yeux pour aider les pays les plus faibles de la zone euro à nettoyer le bilan des banques en difficultés grâce à la puissance de frappe collective de l'union.

Selon François Hollande, ce dossier, bien plus que les débats sur l'austérité, est le principal point de friction entre la France et l'Allemagne.

"Le risque est que l'Allemagne veuille attendre ses élections pour aller plus loin dans l'union bancaire", a expliqué le chef d'Etat.

A Berlin, la Chancelière Angela Merkel redoute que l'union bancaire ne soit perçue par les électeurs allemands, qui se rendront aux urnes en septembre, comme une façon détournée d'utiliser leurs impôts pour réparer les errements de certains pays européens.

De son côté, François Hollande a estimé que tout retard dans l'assainissement des banques européennes freinerait l'intervention de la Banque Centrale Européenne dans des pays qui ont pourtant grand besoin de son aide.

La BCE a plusieurs fois indiqué qu'elle n'injecterait pas de liquidité de manière massive tant qu'elle n'aura pas reçu des garanties sur la santé des banques dans les pays destinataires.

Cependant, le gouvernement allemand a mis en avant des obstacles techniques. Wolfgang Schäuble, le ministre des Finances allemand, a estimé le mois dernier qu'il ne serait pas possible de réaliser l'union bancaire sans modifier les traités européens, un processus long et semé d'embuches.

M. Hollande a indiqué être en désaccord sur ce point, estimant qu'il n'était pas nécessaire de changer les traités pour porter l'union bancaire sur les fonts baptismaux. Il a ajouté souhaiter que Mme Merkel éclaircisse ce point avant le vote de septembre.

"Il suffit qu'elle dise qu'il n'y a pas besoin de modifier les traités pour que les choses avancent", a souligné François Hollande.

David Gauthier-Villars et Gabriele Parussini, The Wall Street Journal

(END) Dow Jones Newswires

May 03, 2013 00:57 ET (04:57 GMT)

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