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Europe: les Bourses dégringolent, Milan en tête.

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(CercleFinance.com) - L'absence de majorité à l'issue des élections italiennes, qui fait craindre une situation politique ingouvernable, ranime l'angoisse sur le dossier des dettes de la zone euro et fait plonger les Bourses européennes. Milan d

(CercleFinance.com) - L'absence de majorité à l'issue des élections italiennes, qui fait craindre une situation politique ingouvernable, ranime l'angoisse sur le dossier des dettes de la zone euro et fait plonger les Bourses européennes.

Milan dégringole ainsi de 4%, suivie par Madrid (-2,7%), Francfort et Zurich (-1,9%), Paris (-1,8%), Lisbonne (-1,5%), Amsterdam (-1,4%), Londres (-1,3%) et Bruxelles (-1,2%). Wall Street a chuté de 1,5% la veille.

Au lendemain des élections législatives, aucune alliance ne semble assez forte pour dégager un gouvernement susceptible de diriger l'Italie. 'Les pires craintes du marché sont en train de se réaliser', déplore Chris Weston chez IG.

'La coalition de centre-gauche est parvenue à arracher la Chambre basse de justesse, mais il manque 16 voix aux alliés de Pier Luigi Bersani et Mario Monti pour pouvoir s'emparer de la Chambre haute', explique le stratégiste.

Cette incertitude nourrit la crainte pour les perspectives financières de l'Italie, ce qui se traduit par l'envolée des coûts d'emprunt du pays : le taux obligataire à dix ans se tend ainsi d'une trentaine de points de base sur le marché secondaire, à plus de 4,70%.

Or, 'il va de soi que l'Italie est un pays trop important pour envisager un financement hors marché et la capacité d'intervention de l'ESM n'est pas calibrée pour traiter de l'Italie', souligne Oddo Equities.

'Quant à la BCE, elle a suffisamment dit que ses futures interventions sur les marchés de dette publique supposaient au préalable d'avoir un interlocuteur fiable et crédible s'engageant dans la voie des réformes. Ce n'est plus le cas aujourd'hui', poursuit-il.

La situation en Italie pèse en tout premier lieu sur les valeurs bancaires, à l'instar d'Unicredit (-7,7% à 3,9 euros à Milan), de Deutsche Bank (-4,4% à 34,6 euros à Francfort) et de Crédit Agricole (-5,7% à 7,1 euros à Paris).

BASF accuse aussi l'un des plus lourds retraits à Francfort, de 2,4% à 73,2 euros, dans le sillage de résultats en recul sur son exercice 2012, et ce malgré des prévisions plutôt optimistes affichées par le chimiste allemand pour 2013.

Vivendi gagne 0,5% à 16 euros à Paris malgré l'annonce de résultats annuels 2012 en baisse sur fond de difficultés chez SFR. Les regards se braquent vers une conférence de presse qui doit se tenir ce matin, dans l'espoir d'annonces 'stratégiques'.

Cet après-midi aux Etats-Unis, les investisseurs prendront connaissance des ventes de logements neufs, attendues en hausse à 380.000 en rythme annualisé en janvier, et de l'indice de confiance des consommateurs du Conference Board qui devrait croître à 61,1 en février.

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