Europe: les Bourses jouent la prudence.

(CercleFinance.com) - Les Bourses européennes perdent du terrain ce mercredi, alors que les troubles en Irak préoccupent les opérateurs et qu'une nouvelle révision en baisse du PIB américain pourrait être annoncée en début d'après-midi.

Lisbonne rebondit de 0,9% et Milan prend 0,2%, mais Francfort et Madrid perdent 0,4%, Londres, Amsterdam et Zurich 0,6%, Paris 0,7% et Bruxelles 0,9%. A New York la veille, le Dow Jones a reculé de 0,7% et le Nasdaq de 0,4%.

'Les marchés se replient dans des volumes légers sur fond d'une actualité ténue, la situation en Irak remplaçant la Réserve Fédérale comme principale source de préoccupation', indique David Madden, analyste marchés chez IG.

Le professionnel pointe la brusque baisse du Dow Jones mardi comme signe de vulnérabilité persistante des marchés. 'Un tel mouvement ne pourrait faire figure que d'une onde à la surface si la situation en Irak s'aggravait réellement', prévient-il d'ailleurs.

La prudence prévaut clairement à l'approche d'une dernière estimation de la croissance américaine au titre du premier trimestre, qui pourrait encore être révisée en baisse à moins de -1,5% en rythme annualisé.

'En dehors de la volatilité induite par les conditions météorologiques extrême de cet hiver, l'économie présente peu de signe d'accélération', souligne Aurel BGC, ajoutant qu'une 'reprise de l'investissement des entreprises serait un élément très positif'.

Dans cette perspective, les opérateurs devraient aussi se montrer attentifs aux commandes de biens durables pour le mois de mai, avant les stocks hebdomadaires de pétrole. Pour l'heure, le cours du baril de brut WTI monte de 0,4% à 106,5 dollars environ.

A Londres, Royal Dutch Shell cède 0,7% à 2420 pence, en dépit d'un relèvement de recommandation chez Morgan Stanley de 'pondérer en ligne' à 'surpondérer', avec un objectif de cours remonté de 2600 à 2800 pence.

GDF Suez perd 2,2% à 20,3 euros et Alstom prend 1,5% à 27,2 euros à Paris, alors que l'Etat français a bouclé une cession d'actions du premier représentant 3,1% de son capital, de façon à pouvoir financer sa prise de participation dans le second.

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