Europe: les Bourses reprennent le chemin de la hausse.

(CercleFinance.com) - Après trois séances dominées par le rouge, les Bourses européennes reprenaient le chemin de la hausse, en dépit de données économiques illustrant l'enfoncement des économies européennes dans la crise.

Milan grimpait de 1%, devant Madrid (+0,6%), Bruxelles et Amsterdam (+0,5%), Francfort (+0,4%) Paris (+0,3%), Londres et Lisbonne (+0,2%) et Zurich (+0,1%). Par comparaison, le Dow Jones prenait 0,3% et le Nasdaq 0,2% à New York.

Les Etats-Unis ont révélé des nouvelles encourageantes, entre des ventes de logements neufs en croissance de 5,7% en septembre et des résultats de bonne facture de Boeing en plus de ceux de Facebook la veille au soir.

Ces éléments favorables venaient s'ajouter à l'estimation flash du PMI chinois de HSBC qui est passé de 47,9 en septembre à 49,1 en octobre, illustrant donc un ralentissement de la contraction de l'activité.

Dans ce contexte, les opérateurs ont pu oublier des nouvelles alarmantes ce matin concernant la zone euro : l'activité globale du secteur privé a enregistré son plus fort repli depuis juin 2009, selon le PMI flash de Markit qui a reculé à 45,8 en octobre.

De plus, alors que les économistes attendaient une certaine stabilisation, le climat des affaires s'est dégradé pour le sixième mois consécutif en Allemagne en octobre, selon l'indice Ifo. Celui-ci est ressorti à tout juste 100, contre 101,4 en septembre.

'Cela ne nous surprendrait pas le moins du monde que la croissance allemande au quatrième trimestre soit négative', réagissait Natixis, pour qui 'la résilience du pays à la crise de la zone euro commence donc à donner des signes de craquement'.

Les investisseurs prendront connaissance dans la soirée de la décision de politique monétaire de la Fed. 'Il faudra attendre décembre pour que les sujets concernant la politique monétaire aux Etats-Unis soit tranchés' estimait toutefois Aurel BGC.

Sur le DAX de Francfort, l'action SAP décollait de 5,1% à 55,6 euros, l'éditeur ayant légèrement relevé sa prévision 2012 de ventes logicielles, et revendiqué une hausse toujours forte des abonnements aux services en 'cloud computing'.

Non loin derrière, Volkswagen s'adjugeait 3,5% à 151,6 euros, recherché pour ses comptes : le premier constructeur automobile européen a engrangé plus de 20 milliards d'euros de bénéfice net depuis le début de l'année.

En baisse de 1,8% à 46,8 euros, Heineken faisait par contre figure de lanterne rouge de l'AEX à Amsterdam, malgré la publication par le brasseur d'un bénéfice opérationnel ajusté en progression d'environ 5% en organique sur son troisième trimestre.

Peugeot chutait de 3,5% à 5,6 euros à Paris, après avoir vu ses ventes se tasser de 3,9% au troisième trimestre. Le constructeur automobile a décidé de ne pas procéder à des distributions de dividendes ou à des rachats d'actions.

STMicro prenait la tête à Paris et à Milan, gagnant 4,9% à 4,9 euros. Le fabricant de semiconducteurs a certes dévoilé de lourdes pertes trimestrielles, mais elles n'étonnaient guère les investisseurs après les piètres résultats de ses pairs ces derniers jours.

WPP perdait 0,9% à 813 pence à Londres, affecté par une note d'UBS qui a dégradé sa recommandation de 'achat' à 'neutre', en raison des risques que pose le ralentissement économique pour le leader mondial de la communication.

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