Europe: le FMI et les résultats américains inquiètent.

(CercleFinance.com) - La crainte d'une saison des résultats difficile à partir de ce soir mettaient les marchés sous pression, alors même que le dossier des dettes européennes était loin d'être résolu et que le FMI s'inquiétait pour la croissance mondiale.

Zurich et Milan prenaient 0,3%, mais Londres cédait 0,3%, Francfort 0,4% et Madrid 1,2%. Sur Euronext, Lisbonne grappillait 0,1%, tandis qu'Amsterdam et Paris perdaient 0,2% et Bruxelles, 0,5%. Wall Street reculait de moins de 0,1%.

'L'Europe continue d'inquiéter les investisseurs, malgré la mise en place du MES. La situation de la Grèce, de l'Espagne ainsi que l'absence de consensus diplomatique pour pallier à cette crise sont autant d'éléments qui ne rassurent pas les marchés', indiquait Saxo Banque.

'Une nouvelle fois, le gouvernement espagnol a réitéré sa croyance qu'il n'aura pas besoin de mesure d'austérité supplémentaire, une vue soutenue par l'Allemagne, ce qui maintient dans l'incertitude le renflouement de l'Espagne et le programme OMT', soulignait IG.

Le bureau d'études mettait aussi en avant comme source d'angoisse le démarrage de la saison des résultats américains, ce soir avec Alcoa : on attend une baisse moyenne de 1,7% des profits des sociétés du S&P500 sur le trimestre écoulé, une première contraction depuis 2009.

'Beaucoup d'opérateurs commencent à s'interroger et à se demander s'il est possible de pousser les indices plus en avant dans un tel environnement, surtout compte tenu des gains accumulés au cours des trois derniers mois', concluait IG.

Plus largement, l'inquiétude grandissait pour l'économie mondiale, le Fonds monétaire international ayant abaissé ses prévisions de croissance mondiale : l'institut ne table plus que sur 3,3% et 3,6% en 2012 et 2013.

Les marchés restaient donc de marbre face à l'injection par la banque centrale chinoise de 265 milliards de yuans, opération qui 'ne représente finalement que 32,5 milliards d'euros', tempérait d'ailleurs NFinance.

Sur le plan des valeurs, BMW (+0,3% à 60,2 euros) et surtout Volkswagen (+1,7% à 147,8 euros) échappaient à la morosité ambiante à Francfort, aidés par la publication des chiffres de ventes des deux constructeurs automobiles pour le mois de septembre.

ING cédait 0,2% à 6,4 euros à Amsterdam alors que l'établissement financier va céder à Barclays sa filiale de banque directe au Royaume-Uni, dans le cadre de son recentrage stratégique amorcé après la crise financière.

En hausse de 2,4% à 34,3 euros, Vinci signait l'une des meilleures performances du CAC40 à Paris, soutenue par un relèvement de recommandation chez Morgan Stanley de 'pondérer en ligne' à 'surpondérer' sur le titre du groupe de BTP.

STMicroelectronics prenait 4,2% à 4,5 euros à Paris et à Milan, le fabricant de semi-conducteurs ayant reconnu mardi avoir mandaté un 'conseiller externe' au sujet de l'avenir de sa coentreprise ST-Ericsson.

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