Europe: les gains des Bourses s'effacent.

(CercleFinance.com) - Après avoir applaudi l'accord trouvé entre la zone euro et le FMI sur le renflouement de la Grèce ce matin, les indices européens voyaient leurs gains s'effacer, voire retombaient dans le rouge dans le courant de l'après-midi.

Lisbonne reculait de 1%, Madrid de 0,7% et Milan de 0,6%, tandis que Paris et Bruxelles gravitaient à l'équilibre. Londres grappillait 0,1%, Francfort gagnait 0,3%, Zurich et Amsterdam 0,4%. Par comparaison, Wall Street perdait 0,4%.

'L'accord annoncé ce jour permet à la Grèce d'éviter le défaut de paiement. Le pays, qui va percevoir plus de 40 milliards d'euros d'ici mars 2013 ne devrait plus être un sujet majeur de préoccupation pendant six mois au moins', se félicitait Arnaud Poutier chez IG.

'Un mal pour un bien en attendant le prochain coup de chaud sur le dossier : l'Europe s'achète du temps', tempérait toutefois un analyste de NFinance.

Le dossier des dettes est d'ailleurs encore bien loin d'être résolu, l'Espagne et l'Italie n'ayant toujours pas sollicité l'aide de leurs partenaires européens.

Les opérateurs ont aussi pris connaissance de la confirmation d'un rebond de 1% de la croissance britannique au troisième trimestre 2012 par rapport au deuxième, permettant au pays de sortir de trois trimestres de récession.

La dégradation de la tendance en début d'après-midi n'a pas été contrecarrée par les commandes de biens durables aux Etats-Unis. Attendues en petite baisse, elles sont restées inchangées en octobre après leur spectaculaire hausse de 9,2% du mois précédent.

'Un rebond marqué de l'investissement ne peut intervenir tant que l'horizon budgétaire n'est pas clarifié', jugeait la recherche économique de BNP Paribas.

Les marchés européens ne se sont pas non plus ressaisis à l'annonce d'une hausse de l'indice du Conference Board à 73,7. 'L'indice retrouve ainsi son plus haut niveau depuis plus de quatre ans et demie (76,4 en février 2008)', soulignait pourtant l'institut.

Du côté des valeurs, l'accord sur la Grèce profitait en premier lieu à des bancaires, à l'instar de Deutsche Bank (+1,9% à 33,8 euros) ou Société Générale (+1,9% à 26,9 euros à Paris).

Ericsson cédait 0,1% à 59,8 couronnes suédoises sur l'OMX, après le dépôt par l'équipementier télécoms d'une plainte contre Samsung pour violation de brevets auprès d'un tribunal américain après l'échec de deux ans de négociations.

En tête du SBF120 à Paris, Rémy Cointreau s'adjugeait 7,8% à 89,6 euros, dans le sillage de la publication par le groupe de vins et spiritueux de résultats légèrement au-dessus des attentes pour son premier semestre 2012-13.

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