Europe: vers une troisième séance de suite dans le rouge.

(CercleFinance.com) - L'accumulation des sources d'inquiétudes des deux côtés de l'Atlantique conduisaient les marchés européens à un dévissage général, l'Euro-Stoxx50 reculant ainsi pour la troisième séance consécutive.

Lisbonne dévissait 2% et Milan de 1,8%, devant Madrid et Amsterdam (-1,3%), Londres (-1%), Zurich et Francfort (-0,8%), Paris et Bruxelles (-0,7%). Par comparaison, Wall Street reculait de 0,2%.

'La mise en place d'un 'mur budgétaire' aux Etats-Unis devrait entrer en vigueur début janvier, ce qui pourrait faire retomber l'économie américaine dans la récession', rappelait un analyste de Saxo Banque.

'Après les mauvais chiffres sur la croissance européenne hier et malgré la résistance des deux pays forts de la zone euro, la récession semble s'installer durablement en Europe', ajoutait-il pour compléter le tableau.

Signe de la déprime du vieux continent, les immatriculations automobiles ont encore reculé en octobre dans l'Union européenne, de 4,8%. Autre donnée parue ce jour, l'excédent commercial de la zone euro a augmenté à 9,8 milliards d'euros en septembre.

Les marchés n'ont guère réagi à la contraction de la production industrielle de 0,4% aux Etats-Unis au mois d'octobre, une rechute qui traduit largement l'impact de l'ouragan Sandy dans le nord-est du pays à la fin du mois considéré.

'La stagnation du sous-indice manufacturier, même sans Sandy, ne semble guère rassurant alors que les incertitudes budgétaires et les contraintes sur l'environnement économique global devraient commencer à peser sur le moral des entreprises', jugeait toutefois Natixis.

Côté valeurs, Henkel essuyait l'un des plus lourds reculs du DAX et perdait 4% à 58,8 euros, à la suite des trimestriels du groupe allemand de biens de consommation, marqués par une croissance organique plus faible que prévu.

Telefonica (-1,1% à 10 euros à Madrid) a conclu avec Microsoft un accord pluriannuel stratégique pour créer une nouvelle plateforme vidéo mondiale destinée aux services de divertissement vidéo de l'ensemble des filiales de l'opérateur hispanique.

STMicroelectronics perdait 1,5% à 4,3 euros à Paris et à Milan, sur des rumeurs selon lesquelles il aurait renoncé à scinder en deux ses activités. Le fabricant de semi-conducteurs a fermement démenti l'existence d'un tel projet.

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