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MANITOU BF

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Manitou bf : Exercice 2018 record pour le géant de la manutention Manitou, qui rebondit en Bourse

jeudi 31 janvier 2019 à 15h30
Le loueurs de chariots télescopiques affiche une croissance solide et bondit en Bourse

(BFM Bourse) - Le groupe français, "leader mondial de la manutention tout-terrain", a vu son chiffre d'affaires bondir de 18% à 1,9 milliard d'euros en 2018. Pour 2019, Manitou table sur une nouvelle progression de 10%. Une perspective qui propulse l'action au plus haut depuis près de deux mois.

L'action Manitou BF (pour "Braud et Faucheux", respectivement fondateur et associé historique du groupe) prend la tête du SRD avec une progression de 8,23% à 26,3 euros jeudi vers 15h30, un niveau qu'elle n'avait pas atteint depuis fin début octobre. Le titre du spécialiste de la manutention s'adjuge maintenant plus de 20% depuis le début de l'année 2019, après une fin d'année 2018 chaotique (-41% entre le 24 septembre et le 20 décembre dernier).

Une année 2018 record

Le marché parisien salue largement l'excellente publication de Manitou faisant état d'une croissance plus forte que prévu de son chiffre d'affaires annuel, à 1,9 milliard d'euros (+18%). En données comparables, la croissance des ventes s'établit à 19% précise le groupe qui table sur une nouvelle progression "de l'ordre de 10%" cette année. Pour rappel, le groupe basé en Loire-Atlantique avait confirmé, en octobre dernier, son objectif d'une croissance "de plus de 15% en 2018". Objectif largement dépassé, donc. Le directeur général Michel Denis, cité dans le communiqué, a salué "une année de nouveau record pour le groupe" qui en deux ans a enregistré une croissance de l'ordre de 40%.

Manitou a pu compter sur un dernier trimestre 2018 particulièrement dynamique au cours duquel son activité a crû de 21% à 523 millions d'euros, portée par la construction, un secteur où la "performance auprès des loueurs a été excellente" ainsi que par les secteurs industriels et agricoles. En outre, la progression de l'activité a concerné toutes les zones géographiques, "et plus particulièrement en Europe du Nord (+26%) et en Amérique du Nord (+20%)" précise le dirigeant.

Les trois divisions du groupe - manutention et nacelles, matériel compact et services- enregistrent des chiffres d'affaires en nette augmentation, la palme revenant à la division matériel compact avec des revenus en hausse de 29% sur un an. Le chiffre d'affaires de la principale division, manutention et nacelles, qui représente 68% des revenus totaux, a progressé de 18% à 1,29 milliard d'euros sur l'ensemble de l'année.

Le directeur général de Manitou indique par ailleurs que les commandes de fin d'année ont atteint "un niveau exceptionnel", amplifiées par une anticipation liée à l'allongement des délais de livraison par certains clients, a observé Michel Denis. Le groupe a tout de même pu "optimiser ses cadences de production" et "reconstituer certains stocks de produits du cœur de gamme", ce qui devrait lui permettre de retrouver "une certaine souplesse commerciale dès le premier trimestre 2019", a ajouté le dirigeant.

Les analystes agréablement surpris

Pour Yann de Peyrelongue, analyste en charge du dossier chez Portzamparc, la très bonne réaction du marché ce matin est due à plusieurs éléments, à savoir "une croissance plus forte qu’anticipée par les analystes et la guidance du management, des prises de commandes records (à 629 millions d'euros contre 551 millions en 2017, ce qui constituait déjà un record, aux perspectives de croissance 2019 meilleures qu’attendues (le management anticipe +10%, alors que le consensus attendait +3% et Portzamparc +5%) et, enfin, à la dynamique extrêmement positive que le groupe observe sur ses marchés (notamment avec des loueurs qui prévoient d’investir plus)".

S'il confirme que le marché "attendait effectivement une croissance supérieure à 15% sur l'année", le fait que la direction n'avait pas relevé ses "guidances" au troisième trimestre 2018 induisait selon lui une croissance plus faible que celle finalement publiée. "La croissance organique ressortant à +22% au T4, il s’agit d’une excellente performance opérationnelle, bien supérieure à ce que les analystes attendaient" (le consensus prévoyait 13,3% et Portzamparc anticipait 15,3%), explique Yann de Peyrelongue.

"Fin 2018, les marchés ont considère Manitou comme une valeur purement cyclique et avec le ralentissement avéré de l'économie, les investisseurs n'ont pas cru en la capacité du groupe à délivrer une forte croissance en 2019" analyse pour sa part Stephen Benhamou, le spécialiste du dossier pour Gilbert Dupont. Or, "la "guidance" de +10% conforte l’idée qu’il n’y a pas de ralentissement brutal de la demande" aux yeux de l'analyste qui ajoute que "le marché américain est en pleine expansion et que Manitou arrive à gagner des parts de marchés chez des gros donneurs d'ordres". En outre, Stephen Benhamou indique que le groupe "va construire une deuxième usine en France dédiée aux nacelles, une activité en croissance à deux chiffres", ce qui offre des "des perspectives intéressantes"

Une croissance de l'ordre de 10% en 2019

Michel Denis a donc fixé un objectif de croissance du chiffre d'affaires "de l'ordre de 10%" pour l'année en cours. "Manitou reste prudent" compte tenu des incertitudes actuelles sur un possiblement ralentissement économique "mais confiant" grâce à son carnet de commandes, explique le dirigeant.

Concernant l'objectif de croissance d'environ 10%, Yann de Peyrelongue rappelle qu'il faut "garder en tête que la direction est assez prudente dans ses "guidances" et que les récentes hausses de production effectuées tout au long de l’année 2018 devraient permettre à Manitou d’atteindre ses objectifs". Pour l'analyste de Portzamparc, les principaux défis du groupe, pour 2019, seront "l’exécution, car la société part sur des effets de bases assez durs au vu de la forte croissance qu’elle a dû gérer en 2018, et l’amélioration de la marge". Yann de Peyrelongue estime cependant que "ces défis sont largement réalisables et que le groupe a démontré, encore cette année, sa faculté à atteindre ses objectifs".

"La montée en puissance de la production et l'organisation de la montée en cadence" qui en découle font partie, selon Stephen Benhamou, des principaux enjeux du groupe en 2019. Manitou va également devoir parer à "la pénurie de main d'oeuvre aux États-Unis, où les usines Manitou sont implantées dans les États où l'activité Oil & Gas est importante". "La maîtrise du besoin en fonds de roulement et son évolution devront aussi être surveillées dans la mesure où celui-ci va se dégrader en 2018 du fait d'effets de stockage pour avoir une meilleure agilité en termes de production" note l'analyste qui scrutera par ailleurs la capacité du groupe à "générer du levier opérationnel".

Quentin Soubranne - ©2024 BFM Bourse
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