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DERICHEBOURG

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Derichebourg : Face à une stagnation de l'Ebitda, Derichebourg rechute en Bourse

jeudi 15 novembre 2018 à 15h00
Derichebourg lourdement sanctionné en Bourse ce jeudi

(BFM Bourse) - Le titre Derichebourg dégringole sur la Bourse de Paris, alors qu'il ne devrait pas être en mesure d'afficher une amélioration de son Ebitda en dépit d'une progression de 6,9% du chiffre d'affaires sur l'exercice écoulé.

Le titre du leader français du recyclage de métaux signait la plus grosse chute du SRD jeudi, cédant 12,56% à 3,84 euros vers 15h00. Depuis le début de l'année 2018, la capitalisation boursière de Derichebourg a diminué de plus de 55%. Malgré la bonne résistance du groupe qui voit le chiffre d'affaires de ses deux divisions (environnement et services) progresser sur l'exercice, la perspective d'une stagnation de l'Ebitda rebute les investisseurs.

Des revenus annuels en hausse malgré la baisse des cours des métaux

Derichebourg a pourtant dégagé un chiffre d'affaires en augmentation de 6,9% (et même 7,6% à taux de changes constants) à 2,92 milliards d'euros au cours de son exercice décalé 2017-2018. Et ce, malgré les difficultés de sa branche recyclage liées "à un contexte géopolitique difficile". Les tensions géopolitiques ont pesé aussi bien sur les métaux ferreux (fer, fonte, acier doux), affectés par une baisse des achats turcs, que sur les non ferreux (acier, cuivre, zinc) pénalisé par le durcissement des conditions d'importation de déchets en Chine et les barrières tarifaires imposées au géant asiatique par les États-Unis. Dans un tel contexte de baisse des cours," l’activité de Derichebourg dans le recyclage des métaux a fait mieux que résister" estime le groupe.

L'environnement reste le principal contributeur aux revenus

Dans le détail, le chiffre d’affaires de la division "services à l’environnement" progresse de 8,6% à 2,1 milliards d’euros (+9,7% à taux de change constants). Au sein de la branche recyclage, les volumes de ferrailles traités sont en progression de 2,3% (pour un chiffre d'affaires en hausse de 14,6% sur ce segment), contrairement aux volumes de métaux non-ferreux traités, en retrait de 0,7% (avec des revenus en croissance de 2,9%). Le prix moyen des tonnages vendus, lui, est légèrement plus élevé qu’au cours de l’exercice précédent (+3,6%), indique le groupe.

La division "multiservices", elle, est principalement tirée par la progression de l'activité "tertiaire" et en particulier des métiers "propreté et services associés" (en France et au Portugal) et "énergie" qui ont vu leur chiffre d'affaires progresser respectivement de 5 et 8%. Dans le même temps, les activités "industrie" (-1,8%) et "sourcing RH" (-4%) affichaient de légers replis. Le directeur général délégué du groupe Abderaman El Aoufir, cité dans le communiqué, considère que "cet exercice montre la bonne capacité de résistance acquise par notre modèle économique"

Un Ebitda "en ligne avec celui de l'exercice précédent"

La situation géopolitique actuelle ne devrait toutefois peser que "dans des proportions limitées" sur la rentabilité de Derichebourg, grâce à la stratégie de stocks bas adoptée par le groupe. Au total, l'entreprise devrait dégager "un niveau d’Ebitda courant en ligne avec celui de l’exercice précédent" précise le communiqué. Les résultats annuels seront publiés le 4 décembre. "Nous parvenons à enregistrer un bon niveau d’activité et nous conservons un niveau de rentabilité qui devrait rester parmi les meilleurs de notre secteur dans l’activité recyclage. Nous sommes de ce fait très confiants dans les perspectives à long terme de nos activités. C’est la raison pour laquelle nous avons racheté 731.000 titres au cours des semaines précédentes" a souligné Abderaman El Aoufir.

Au lendemain de la publication par le groupe de son chiffre d'affaires sur l'exercice écoulé, les analystes d'Oddo BHF réitèrent leur recommandation d'achat sur Derichebourg mais abaissent son objectif de cours de 9,6 à 7,5 euros. De son côté, Midcap Partners maintient son conseil -également à l'achat- et conserve son objectif de cours inchangé à 7 euros en jugeant "exagérée" la sanction boursière dont le titre fait l'objet.

Quentin Soubranne - ©2024 BFM Bourse
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