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Fiat n'a pas encore perdu le chemin de Detroit - Plus Europe

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Renée Schultes THE WALL STREET JOURNAL LONDRES (Dow Jones)--Pour Fiat (F.MI), la route du rêve américain prend de nombreux détours. Le constructeur automobile italien avait indiqué que l'américain Chrysler, dont il détient 58,5% du capital, po

Renée Schultes

THE WALL STREET JOURNAL

LONDRES (Dow Jones)--Pour Fiat (F.MI), la route du rêve américain prend de nombreux détours. Le constructeur automobile italien avait indiqué que l'américain Chrysler, dont il détient 58,5% du capital, pourrait s'introduire en Bourse à la fin de l'année. Mais il a annoncé lundi que l'opération était reportée au premier trimestre 2014.

Fiat et le fonds de couverture santé VEBA, géré par le syndicat United Auto Workers (UAW), qui détient les 41,5% restants de Chrysler, se servent de cette procédure d'introduction en Bourse pour tenter de régler leur litige au sujet du prix que le groupe italien devrait payer pour racheter la participation du VEBA. Le report de l'opération n'est peut-être pas une si mauvaise chose, car Fiat a intérêt à s'entendre avec le VEBA avant une entrée en Bourse de Chrysler.

Consommation de trésorerie

Fiat a prévenu qu'une introduction en Bourse de Chrysler empêcherait les deux constructeurs de profiter pleinement des avantages de leur alliance. Dans le cas d'une entrée en Bourse de sa filiale, Fiat risque de devoir payer par la suite un prix plus élevé pour s'emparer de la totalité du capital, si de nouveaux actionnaires minoritaires réclament une prime pour vendre leurs parts. De surcroît, Chrysler est une entreprise plus robuste que Fiat. Le constructeur automobile américain devrait générer cette année 753 millions d'euros de flux de trésorerie disponible, alors que l'entreprise Fiat considérée isolément pourrait brûler 1,73 milliard d'euros de liquidités, d'après les estimations de Barclays.

Le prix de 5 milliards de dollars demandé par le VEBA pour sa participation dans Chrysler semble plus raisonnable maintenant que les groupes automobiles américains ont repris des couleurs en Bourse.

Redressement de Chrysler

A un prix de 5 milliards de dollars, Chrysler serait valorisé au même niveau que General Motors (GM). Une décote paraît justifiée: Chrysler a opéré un redressement impressionnant, mais le constructeur automobile n'est pas encore parvenu au bout du processus. Sa marge d'exploitation s'est établie à 4,9% au troisième trimestre, contre 9,3% pour les activités de GM en Amérique du Nord. En outre, le VEBA propose de ne mettre en Bourse que 16,6% du capital de Chrysler, ce qui pourrait refroidir certains investisseurs potentiels.

Les deux parties semblent capables de camper sur leurs positions. Mais elles n'ont pas épuisé toutes leurs chances de trouver un terrain d'entente.

-Renée Schultes, The Wall Street Journal

(Version française Lydie Boucher)

(END) Dow Jones Newswires

November 27, 2013 06:42 ET (11:42 GMT)

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