(BFM Bourse) - Dans l'attente de résultats déterminants le mois prochain, la biotech franco-suisse continue à faire connaître à la communauté scientifique le mécanisme de ses inhibiteurs de NOX, une nouvelle famille thérapeutique.
Quelques jours après avoir touché un plus bas niveau depuis novembre 2016, Genkyotex bénéficie d'une vague d'achat lundi. La biotech franco-suisse a annoncé qu'elle allait présenter dans un grand congrès scientifique des données sur son produit phare GKT831 pour le traitement de la fibrose, un mécanisme à l'origine de nombreuses maladies. Dans un marché en baisse, le titre gagnait 1,79% à 1,39 euros vers 14h45, atténuant nettement sa hausse initiale (+9,6% à l'ouverture).
Genkyotex a annoncé avant Bourse qu'elle présenterait au congrès annuel de l'AASLD (American Association for the Study of Liver Diseases), qui se tiendra à San Francisco du 9 au 13 novembre, un "abstract" de données démontrant la capacité de GKT831 à faire régresser la fibrose dans un modèle de rongeur. Il s'agit pour l'entreprise d'une nouvelle occasion de mettre en avant sa molécule auprès de la communauté scientifique, peu après le congrès annuel de l’Association Européenne d’Urologie (ESUR18), qui a eu lieu du 4 au 6 octobre. Dans ce cadre, Genkyotex avait communiqué sur la capacité de GKT831 à cibler les fibroblastes associés au cancer dans le cancer de la prostate et à annuler l’effet tumorigène du micro-environnement tumoral.
Les multiples manifestations de la fibrose dans le collimateur de Genkyotex
Créée en 2001 et arrivée en Bourse en 2017 grâce au rachat de la société française Genticel, mise en difficulté par l'échec de son vaccin contre le cancer du col de l'utérus, Genkyotex a pour ambition de s'attaquer aux nombreuses manifestations de la fibrose, qui contribue à 45% des décès des décès dans les pays industrialisés.
Schématiquement, la fibrose peut être comparée à un processus de cicatrisation des tissus devenu aberrant au point de bloquer le fonctionnement normal des organes atteints. La fibrogénèse est impliquée dans les fibroses hépatiques -dont la fameuse stéato-hépatique non-acloolique (NASH)- certaines maladies pulmonaires et rénales, certaines formes de cancer, mais encore dans des maladies neurodégénératives ou des troubles de l’audition.
Inhiber les enzymes NOX responsables du développement des maladies fibrotiques
Genkyotex a été fondé par les scientifiques (dont les membres actuels de son conseil scientifique Karl-Heinz Krause de l’université de Genève et professeur honoraire au Beijing Hospital, Chihiro Yabe de l’Université de Médecine de Kyoto, Robert A. Clark de l’Université du Texas à San Antonio, Dave Lambeth de l’Université Emory à Atlanta) qui ont découvert une famille d'enzymes produisant des dérivés réactifs de l'oxygène (NADPH oxydase ou NOX). S'ils sont produits en excès ces enzymes favorisent le développement de ces maladies fibrotiques complexes et difficiles à traiter. La firme développe une famille de petites molécules capables d'inhiber sélectivement ces enzymes NOX.
Outre la poursuite des recherches précliniques, le GKT831 fait actuellement l'objet d'une étude clinique de phase 2 dans une maladie rare, la cholangite bilaire primitive, dont les résultats préliminaires sont attendus début novembre. Dans cette étude, l'efficacité de la molécule en développement est comparée à l'acide ursodésoxycholique (Delursan). En cas de succès, ces résultats constitueront donc la première preuve de concept clinique de l'efficacité de cette nouvelle classe thérapeutique.
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