La grippe aviaire, un moyen de s'enrichir sur les marchés ?

En pariant sur une épidémie de grippe aviaire en Asie, et en misant sur les entreprises qui fabriquent les bons remèdes, les investisseurs peuvent gagner beaucoup.

Les craintes autour du H7N9, le nouveau virus de la grippe aviaire qui sévit en Chine, sont vives. Mais ce n'est pas encore la panique du côté de l'OMS qui recense 8 morts, et ne constate pas encore de transmission interhumaine.

Dans ce contexte, les marchés, eux, guettent les opportunités. Car comme l'explique Alice Labhouz, présidente de Trecento AM, sur BFM Business, la spéculation sur l'épidémie peut rapporter.

Il existe un vaccin, utilisé dès 2006 contre le H5N1. Mais il n'a pas du tout été accepté par la population qui l'accuse d'inoculer la maladie. Ainsi, les moyens de prévenir l'épidémie sont au nombre de trois : "la prévention, les masques ou encore les antiviraux, parmi lesquels, le Tamiflu", indique Alice Labhouz.

Un risque de résistance au Tamiflu

Ce médicament, produit par une société suisse, Roche Hoding, a été efficace sur la souche de 2006. Donc d'après les spécialistes, il devrait être utilisé de manière fructueuse contre cette nouvelle souche.

Pour autant, comme cette molécule a été utilisée massivement lors de la dernière épidémie, "le risque de résistance des sujets n'est pas négligeable" souligne-t-elle. 

Roche est une vaste entreprise, internationale, dont 77% des revenus viennent de la pharmacie, et le reste de son activité de diagnostic. Elle est surtout, en termes de pourcentage du chiffre d'affaires, le premier investisseur mondial en recherche et développement, toutes industries confondues.

Pour la gérante chez Trecento AM, ces temps-ci sont une occasion, assez triste elle le reconnaît, d'acheter des actions Roche….

N.G. et BFM Business