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La high-tech américaine renoue avec les IPO exemptes de profits - Plus USA

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Telis Demos THE WALL STREET JOURNAL NEW YORK (Dow Jones)--Une fois de plus, l'absence de bénéfices n'effraie plus Wall Street. Au contraire, les investisseurs ont de plus en plus d'appétit pour les introductions en Bourse d'entreprises technologiq

Telis Demos

THE WALL STREET JOURNAL

NEW YORK (Dow Jones)--Une fois de plus, l'absence de bénéfices n'effraie plus Wall Street. Au contraire, les investisseurs ont de plus en plus d'appétit pour les introductions en Bourse d'entreprises technologiques non rentables, en raison des gains importants qu'elles sont susceptibles de procurer.

Sur les 28 sociétés de haute technologie qui se sont introduites cette année, 19 d'entre elles, soit 68%, n'étaient pas bénéficiaires sur l'exercice précédant leur entrée en Bourse, selon Jay Ritter, professeur de finance de l'Université de Florida. Ce pourcentage est le plus important observé depuis 2007 et, auparavant, depuis 2001.

Le goût du risque reprend le dessus

Cet engouement pour le potentiel des entreprises plutôt que pour leurs résultats traduit une tolérance accrue pour le risque sur les marchés boursiers. Wall Street devrait accueillir cette année un nombre record d'entrants depuis 2007, selon Dealogic. La plateforme de micro-blogging Twitter fait partie de ces sociétés non rentables candidates à une introduction.

"Les introductions en Bourse ont une place dans un portefeuille si vous envisagez de faire du trading" à court terme, estime Robert Pavlik, stratégiste en chef du gérant de fonds Banyan Partners. "Mais si vous voulez être un investisseur de long terme, il vaut mieux ne pas considérer le marché boursier comme une sorte de Las Vegas".

Selon les recherches conduites par Jay Ritter, les entreprises accusant des pertes qui ont été introduites en Bourse entre 1990 et 2011 ont affiché un rendement moyen d'environ 21,5% au cours de leurs trois premières années de cotation. Dans le même temps, les sociétés rentables ont en moyenne offert un rendement de 55,2%.

Lors de la bulle Internet de 1999 et 2000, 86% des entreprises technologiques introduites ne dégageaient pas de bénéfices. Beaucoup d'entre elles ont ensuite largement contribué aux lourdes pertes essuyées par les investisseurs.

Des revenus supérieurs à ceux observés en 2000

Il existe cependant une différence notable entre les entreprises de la bulle Internet et celles qui s'introduisent actuellement en Bourse: le niveau de leurs revenus.

Plus de 85% des entreprises technologiques qui sont entrées en Bourse cette année affichent des revenus supérieurs à 50 millions de dollars. Elles n'étaient que 22% à dépasser ce seuil en 1999 et 2000 en données corrigées de l'inflation, selon Jay Ritter. Reste à savoir si les jeunes pousses de 2013 parviendront à rapidement convertir leurs revenus plus substantiels en confortables bénéfices.

-Telis Demis, THE WALL STREET JOURNAL

(Version française Jérôme Batteau)

(END) Dow Jones Newswires

October 14, 2013 06:35 ET (10:35 GMT)

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