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INGENICO GROUP

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Ingenico group : Le départ de Philippe Lazare rebooste le cours d'Ingenico

lundi 5 novembre 2018 à 10h00
Ingenico tend à se marginaliser dans une industrie du paiement en pleine consolidation

(BFM Bourse) - L'action enregistre la meilleure performance de tout le SBF 120 lundi matin alors que le conseil d'administration a débarqué le PDG. En perte de vitesse au sein de l'industrie des paiements, le groupe est en plein questionnement stratégique.

La réponse du marché est dépourvue d'ambiguïté : le titre Ingenico bondit de 3,1% à 67,58 euros lundi vers 10h00 à l'annonce du départ de son actuel PDG Philippe Lazare, qui avait pris dès 2007 la direction générale du fabricant de terminaux de paiements, avant la réunion des fonctions de président et de DG en 2010. C'est à la demande du conseil d'administration que le dirigeant a remis l'ensemble de ses mandats "afin de faciliter la transition managériale dans l'intérêt d'Ingenico Group".

Les fonctions du PDG à nouveau dissociées

Les administrateurs ont, de plus, décidé de redissocier les fonctions de président du conseil d'administration de celles de directeur général, en faisant appel à Bernard Bourigeaud (fondateur de l'ESN Atos, devenu consultant et investisseur en tant que partner chez Advent), pour assumer la présidence. La direction générale est confiée à Nicolas Huss, jusqu'alors Chief Operating Officer (COO) d'Ingenico. Ce dernier avait pour le moment la responsabilité les deux divisions "retail" et "banques et acquéreurs" ainsi que l'organisation de l'entité nord-américaine du groupe.

Questionnement stratégique

Comme il se doit, les administrateurs ont unanimement remercié Philippe Lazare "pour le travail qu'il a accompli à la tête d'Ingenico depuis onze ans et pour son action décisive pour le développement du groupe", rappelant que sous sa direction le groupe est devenu un leader mondial des solutions de paiement dont le chiffre d'affaires est passé de 500 millions d'euros à plus de 2,7 milliards d'euros, dont plus de la moitié tiré des transactions électroniques. Pour autant, cette décision sonne comme le constat d'une impasse stratégique, alors que la capitalisation du groupe a fondu de moitié depuis son pic de 2015.

Dans une industrie du paiement où l'effet de taille est déterminant, Ingenico apparaît comme l'un des derniers acteurs indépendants en Europe. Le groupe s'est vu distancer par Wordline, qui a racheté en mai l'activité paiement du suisse SIX Group pour 2,3 milliards d'euros, et par le groupe Nets (issu du rapprochement récent entre Vantiv et Worldpay).

Profit warnings à répétition

Menacé de marginalisation, la société a en outre dû réduire le mois dernier -pour la seconde fois- ses objectifs financiers. Citant une performance décevante de la division "banques et acquéreurs", l'entreprise ne vise plus cette année qu'un Ebitda de 510 millions d'euros, contre un objectif d'au moins 545 millions d'euros annoncé en juillet. Avant cette date, le groupe visait une fourchette de 545 à 570 millions d'euros.

Natixis s'est récemment dit intéressé par un "rapprochement industriel"

Dans ce cadre, la banque Natixis a fait connaître le mois dernier son intérêt pour "un rapprochement industriel de ses activités de paiement avec celles d'Ingenico", sans préciser sous quelle forme. Selon certaines sources, Natixis envisagerait plutôt d'apporter sa propre activité de paiements à Ingenico en échange d'une participation minoritaire au capital. De son côté, l'industriel a reconnu mener une revue stratégique de ses activités.

Guillaume Bayre - ©2024 BFM Bourse
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