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Interview de Bernard Courtieu, PDG d'IntegraGen.

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(CercleFinance.com) - Bernard Courtieu, Président-directeur général d'IntegraGen, répond aux questions de Cercle Finance, suite au lancement d'une augmentation de capital sans droit préférentiel de souscription ni délai de priorité, par émis

(CercleFinance.com) - Bernard Courtieu, Président-directeur général d'IntegraGen, répond aux questions de Cercle Finance, suite au lancement d'une augmentation de capital sans droit préférentiel de souscription ni délai de priorité, par émission de 740.740 actions nouvelles.

Cercle Finance: Le prix est de 5,40 euros par action, soit une décote de 20% par rapport au cours moyen des 28, 29 et 30 mai 2014, et la période de souscription s'étend du 3 juin 2014 au 11 juin 2014 inclus.

Vous avez l'intention de lever un produit brut d'environ quatre millions d'euros. Le montant de l'augmentation de capital est susceptible d'être porté à un maximum d'environ 4,6 millions d'euros en cas d'exercice en totalité de la clause d'extension. Le nombre d'actions nouvelles serait alors porté à 851.851.

Pourquoi engager une telle opération?

Bernard Courtieu: Deux raisons expliquent le lancement de cette augmentation de capital. Tout d'abord, d'un point de vue purement technique, les titres sont transférés sur un compartiment de cotation accessible au public.

Quatre ans plus tôt, la société a fait son entrée en Bourse sur Alternext à Paris via un placement privé, réservé aux investisseurs institutionnels.

Depuis, elle a franchi des étapes importantes et validé des données cliniques qui vont lui permettre de passer à la phase de commercialisation des tests de diagnostic moléculaire conçus ces dernières années, grâce à des investissements majeurs en R&D.

Par conséquent, afin de s'ouvrir au plus grand nombre d'actionnaires et accroître le flottant, le groupe opère un transfert des 4.115.471 actions constituant le capital d'IntegraGen, du groupe de cotation EI (placement privé) au groupe de cotation E2 (société ayant fait une offre au public) du marché Alternext d'Euronext Paris.

D'autre part, les fonds levés ont pour objectif de financer les développements en cours. La société entend nouer des partenariats pour la distribution des tests relatifs au cancer du colon et du foie, en Europe et aux Etats-Unis.

Ceux destinés à détecter les prédispositions d'un enfant à l'autisme seront toujours commercialisés par nous-mêmes, outre-Atlantique. Pour ce faire, nous embaucherons des commerciaux, actuellement au nombre de deux.

Ils démarcheront les pédiatres américains, davantage sensibilisés que sur le Vieux Continent. Argument imparable, le test est remboursé.

Il doit être prescrit au jeune patient entre un et trois ans, afin de débuter le traitement le plus rapidement possible, permettant une réduction considérable du handicap à l'âge adulte.

Nous estimons le marché à plus de 500 millions de dollars aux Etats-Unis, étant donné que 50.000 nouveaux cas d'enfants autistes sont constatés chaque année.

IntegraGen n'a pas de concurrent sérieux sur le territoire américain dans le dépistage de l'autisme.

CF: Le groupe affiche une croissance moyenne des revenus de 20% par an depuis 2007. Anticipez-vous la poursuite de cette dynamique?

BC: Tout à fait. Le marché de la génomique continue à croître et de nouvelles formes de partenariats émergent.

Ainsi, IntegraGen et Gustave Roussy, centre de lutte contre le cancer en Europe, ont récemment annoncé la création de la première plateforme de séquençage haut-débit à large échelle.

Dans le cadre de cet accord, IntegraGen exploite pour le compte de Gustave Roussy une unité prenant en charge les besoins de séquençage.

Elle est hébergée au sein du bâtiment de médecine moléculaire et réalise des analyses d'exome et de transcriptome. IntegraGen est rémunéré à l'acte, avec un nombre minimum garanti.

Nous menons des discussions avec d'autres partenaires potentiels pour l'installation de ce type d'unités, rapidement profitables pour la société.

CF: Enfin, IntegraGen a creusé ses pertes en 2013. Prévoyez-vous un redressement des résultats?

BC: La commercialisation de nos produits est devenue notre priorité pour les deux ans à venir et va conduire à l'augmentation mécanique du chiffre d'affaires, donc des résultats.

De plus, nous nous montrons particulièrement attentifs à la bonne gestion de notre trésorerie.

Enfin, les risques inhérents aux investissements de R&D sont désormais derrière nous, permettant d'envisager l'avenir avec sérénité.

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