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L'accord OPEP/non-OPEP fait bondir les valeurs pétrolières

Les grands acteurs du secteur parapétrolier à la fête après l'accord sur la réduction de le production.

Les grands acteurs du secteur parapétrolier à la fête après l'accord sur la réduction de le production. - JODY AMIET / AFP

Le secteur pétrolier était très bien orienté lundi à la Bourse de Paris, à la faveur de l’accord historique conclu entre pays membres et non-membres de l’OPEP visant à réduire la production mondiale.

Dans le sillage du baril, les valeurs parapétrolières s'illustraient en forte hausse dans l’après-midi, à l'image de Vallourec (+6,7% à 5,95 euros à 16h15), CGG (+4,5% à 14,6 euros), Technip (+2,1% à 68,5 euros), tandis que la major pétrolière Total gagnait près de 2% (+1,7% à 47,2 euros).

L’OPEP, qui avait annoncé fin novembre un accord de baisse de la production entre ses membres, est parvenue au cours du week-end à convaincre onze autres pays de réduire aussi leur production.

Samedi à Vienne, 11 pays producteurs non-membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) se sont engagés à diminuer leur production de 558.000 barils par jour (bpj).

La Russie sera le plus important de ces contributeurs. Elle avait déjà annoncé, il y a une semaine, qu'elle abaisserait son offre de 300.000 bpj.

L’accord de Vienne comme "catalyseur"

L’annonce fait logiquement bondir les cours du baril. Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de light sweet crude (WTI), référence américaine du brut, pour livraison en janvier, gagne environ 2 dollars à 53,45 dollars. À Londres, le baril de Brent, référence européenne, pour livraison en février, gagne aussi 2 dollars, à 56,34 dollars.

Après avoir inondé le marché d'"or noir" et provoqué une dégringolade spectaculaire des prix depuis 2014, l'Opep était déjà parvenue le 30 novembre à s'entendre sur une baisse de sa propre production de 1,2 million de barils par jour, donnant un premier coup de pouce aux cours.

L'accord de Vienne "est clairement le catalyseur et les marchés ne tiennent pas compte de la production record de l'Arabie saoudite de novembre", a commenté Jeffrey Halley, analyste chez OANDA.

Dans un signe supplémentaire envoyé aux marchés, l'Arabie Saoudite, poids lourd du cartel, a annoncé qu'elle irait au-delà de ses promesses initiales.

F.B. avec AFP