(BFM Bourse) - Le groupe de chimie verte a obtenu des engagements d'achat de la part groupes industriels portant sur la totalité de la capacité de production de sa première usine, qui sera la première à produire un composé chimique, l'isobutène, à partir de ressources renouvelables au lieu d'hydrocarbures.
Après s'être déjà adjugée 13,31% lundi puis 15,87% mardi, l'action Global Bioenergies (coté sur le segment Euronext Growth) se retrouve encore tout en haut du palmarès de la Bourse de Paris mercredi matin, avec un bond de 14,38% à 8,35 euros vers 9h30. Un rattrapage à mettre en perspective avec le repli du titre de plus de 50% au cours des six derniers mois.
La totalité de la capacité de production sécurisée
Global Bioenergies a annoncé, mardi soir, la signature de 13 lettres d'intention "émanant de leaders industriels français et internationaux" et portant sur l'achat de 49.000 à 64.000 tonnes d'isubotène, "soit la totalité de la capacité de production de la future première usine" précise le communiqué. Celle-ci est portée par IBN-One, la co-entreprise détenue à parité par Global Bioenergies avec Cristal Union, le numéro 2 du sucre en France (propriétaire de la marque "Daddy". Un site pilote situé à Pomacle-Bazancourt, près de Reims, a été édifié et IBN-One s'efforce actuellement de finaliser le financement, attendu dans les prochains mois, d'une usine de capacité commerciale.
Quant à l'isobutène, c'est un hydrocarbure actuellement extrait du pétrole exclusivement à partir de ressources renouvelables (sous-produit de la production de sucre, céréales, déchets agricoles et forestiers). Global Bioenergies a indiqué, le 9 octobre dernier, avoir atteint un niveau de rendement permettant une exploitation commerciale rentable de son procédé de production d'isobutène.
Le marché existant pour ce biocarburant qui constitue l'une des "briques élémentaires de l'industrie pétrochimique" selon le termes de Global Bioenergies, est estimé à 25 milliards de dollars, "et pourrait à l'avenir adresser une marché supplémentaire de 400 milliards de dollars", toujours selon la société de chimie verte. Cette dernière indique également que les lettres (d'intention) "viennent des domaines de la cosmétique, des carburants spéciaux, des carburants routiers et du transport aérien".
Déjà largement utilisé en cosmétique
Le directeur général et co-fondateur (avec Philippe Marlière) de Global Bioenergies, Marc Delcourt, observe "une très forte progression de la demande dans le domaine de la cosmétique", qui s'explique selon lui par "une évolution profonde du marché". "Les dérivés d’isobutène, déjà largement utilisés par le secteur, sont recherchés pour substituer une classe d’ingrédients, appartenant à la famille des silicones, qui sont en voie de remplacement systématique" développe-t-il, avant d'estimer le marché mondial des molécules dérivées de l'isobutène biosourcé dans la cosmétique à "plusieurs dizaines de milliers de tonnes par an". Une partie importante de la production d'IBN-One pourrait donc y être consacrée, "rendant alors l'usine très rentable" se réjouit Marc Delcourt.
Le directeur général d'IBN-One, Bernard Chaud, ajoute que "dans l'hypothèse de référence, le taux de rendement interne serait d'environ 18%, ce qui est très au-dessus de la valeur moyenne des projets industriels". Et Xavier Astolfi, directeur général adjoint de Cristal Union, quatrième sucrier européen, de conclure que "la signature de ces lettres d'intention est une étape importante" et que la poursuite de l'amélioration des performances du procédé par Global Bioenergies "reste un facteur clé de la réussite du projet".
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