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CAC 40

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Cac 40 : L'activisme plus marqué que prévu de la BCE a perturbé les marchés

jeudi 7 mars 2019 à 18h24
Le CAC 40 a terminé en repli jeudi après les annonces de Francfort

(BFM Bourse) - L'indice phare de la Bourse de Paris a cédé 0,39% jeudi, après un nouvel ensemble de mesures de la Banque centrale européenne pour tenter de dynamiser l'économie dans un contexte de signaux défavorables pour la croissance.

Perplexe face à la décision de la BCE, le marché parisien a rétrogradé jeudi de 0,39% à 5.267,92 points, dans un volume relativement moyen de 3,5 milliards d'euros.

De façon inattendue, la Banque centrale européenne a modifié sa "forward guidance", c'est-à-dire les indications prospectives qu'elle fournit au marché sur sa politique à venir, en indiquant que les taux directeurs resteraient à leur niveau actuel, historiquement bas, au moins jusqu'à fin 2019 (contre "au moins jusqu'à l'été" jusqu'ici). Cette prolongation de la période de taux bas s'accompagne d'autres mesures destinées à vivifier le crédit, comme une nouvelle série d’opérations trimestrielles de refinancement à plus long terme ciblées dites TLTRO-"III".

Si ces éléments sont en principe favorables aux marchés financiers, "le fait que les TLTRO sont encore nécessaires dix ans après le plus fort de la crise financière montrent que le système financier est encore bien loin de la normale", note Johannes Mueller, responsable de la recherche macro-économique chez DWS. En somme, en continuant à jouer les pompiers monétaires, la BCE révèle que les foyers ne sont pas complètement éteints, ce qui n'a pas manqué d'inquiéter. "La BCE reconnait que les perspectives économiques à court terme sont plus sombres qu’elle ne l’avait envisagé auparavant. Certes, la zone euro devrait retrouver une dynamique de croissance plus favorable, notamment grâce à la demande intérieure. Mais Mario Draghi souligne qu’il reste difficile de prédire combien de temps l'incertitude affectera l'économie mondiale, dont la zone euro dépend", analyse pour sa part Frédéric Rollin chez Pictet AM.

Du reste, comme le soulignait Mirabaud Securities, avant même le communiqué de l'institution, les précédentes annonces de TLTRO n'ont pas franchement été bien accueillies. Lors du lancement du TLTRO du 18 septembre 2014 l’Eurostoxx 600 avait baissé de 10% en un mois. Et lors de cette baisse, ce sont les secteurs de l’énergie, des matériaux, de la technologie et des financières qui avaient été les plus impactés négativement", alors que les secteurs de l’immobilier et des services collectifs étaient parvenus à gagner du terrain.

L'automobile encore en souffrance

Sur le terrain des valeurs, le secteur bancaire -dont les marges sont mises sous pression par l'environnement de taux bas- a largement contribué au repli du marché, avec 4,3% de baisse sur Société Générale, 4% su rNatixis, 3,4% sur BNP Paribas et 3,1% sur Crédit Agricole.

Après avoir déjà décroché mercredi en réaction aux résultats peu convaincants de l'équipementier allemand Schaeffler, le secteur automobile est resté sous pression (-4,2% pour Faurecia, -3,9% pour Peugeot, -3,8% pour Valeo et -2,9% pour Renault).

Beaucoup mieux orienté en début de journée, à plus de 5%, JCDecaux a vu sa hausse se réduire jusqu'à 1,2% après les résultats annuels de bonne facture du numéro un mondial du mobilier urbain.

Enfin, Elis a dégagé une marge d'Ebitda conforme aux prévisions, à 31,5%, mais la hausse inattendue de la masse salariale au second semestre pèse néanmoins sur la base de coûts du blanchisseur, ce qui a ramené le titre à un plus-bas depuis 2015 (-4% à la clôture).

Sur le marché pétrolier, le baril de Brent a limité sa progression à 0,44% vers 18h00, à 66,28 dollars, tandis que le WTI texan progressait un peu plus nettement de 0,87% à 56,75 dollars après l'annonce de l'Agence américaine d'information sur l'énergie, mercredi, d'un accroissement plus important que prévu des stocks de brut aux Etats-Unis, alors que la production a atteint un nouveau record à 12,1 millions de barils par jour, deux millions de plus qu'en début d'année 2018.

Au chapitre des devises, le biais encore plus accommodant adopté par la banque centrale européenne a entraîné un repli de 0,85% de l'euro à 1,1214 dollar.

Guillaume Bayre - ©2024 BFM Bourse
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