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Pétrole Brent

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Pétrole brent : L'Arabie Saoudite répond à Donald Trump et "garde son calme"

mercredi 27 février 2019 à 18h27
Le ministre saoudien de l'Énergie répond à Donald Trump

(BFM Bourse) - Le ministre saoudien de l'Énergie a déclaré qu'il penchait plutôt en faveur d'un maintien des réductions de production au cours du second semestre 2019, faisant fi des demandes toujours plus pressantes de Donald Trump pour maintenir les prix bas.

Deux jours après un tweet de Donald Trump invitant l'Opep à se calmer sur les réductions de production, le ministre de l'Énergie de l'Arabie saoudite Khalid al-Falih, premier exportateur mondial de brut, a répondu au président américain sur la chaîne de télévision CNBC. "Nous restons flexibles" a-t-il affirmé, indiquant qu'il "penchait pour la probabilité d'une extension (des réductions) au second semestre" de 2019.

"Les prix du pétrole montent trop. L'Opep, s'il vous plaît (...) gardez votre calme. Le monde ne peut pas encaisser une hausse des prix", avait lancé Donald Trump lundi. "Nous gardons notre calme" lui a donc répondu le ministre saoudien de l'Énergie.

"Une approche très lente et mesurée"

En janvier dernier, les pays membre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs alliés parmi lesquels se trouve la Russie, ont commencé à mettre en oeuvre un accord visant une réduction de la production de l'ordre de 1,2 million de barils par jour afin de soutenir les prix qui n'en finissaient plus de chuter. Cet accord a contribué à pousser les prix à la hausse mais pas suffisamment selon certains membres de l'Opep.

"Les 25 pays (associés à l'accord de réduction de production, soit les 15 pays membres et les 10 alliés, NDLR) adoptent une approche très lente et mesurée car nous sommes, avant toute chose, intéressés par la stabilité du marché" a poursuivi le ministre saoudien interrogé sur la chaîne de télévision américaine. "Il m'est difficile de prédire où nous en serons en juin lorsque l'accord intérimaire actuel arrivera à expiration (...) mais toutes les perspectives que j'ai vues nous obligeront à modérer la production au second semestre de cette année" a-t-il encore ajouté.

Nouveau record pour la production américaine

Les derniers chiffres publiés par l'Agence américaine d'information sur l'Énergie sur la production de brut américaine ne risquent pas d'inciter l'Opep à changer de cap. De fait, lors de la semaine achevée le 22 février, la production américaine de pétrole brut a grimpé à un niveau jamais atteint, à 12,1 millions de barils par jour. De leur côté, les stocks de pétrole brut ont chuté -à la surprise générale- de 8,6 millions de barils pour s'établir à 445,9 millions, quand les analystes interrogés anticipaient une hausse de 3 millions de barils. Cela tient au fait que les raffineries ont vu leur cadence augmenter, fonctionnant en moyenne à 87,1% de leurs capacités contre 85,9% la semaine précédente. Enfin, les importations américaines de brut sont tombées à leur plus bas niveau depuis 1996, à 5,92 millions de barils par jour.

Vers 17h30, le baril de Brent de mer du Nord gagne 1,52% à 66,64 dollars tandis que son homologue texan, le "light sweet crude" (ou WTI) s'adjuge 2,5% à 57,36 dollars. La séance a été pour le moins mouvementée sur le marché de l'or noir puisque les barils de brut avaient dans un premier temps repris près de 2% au cours de la matinée, avant de revenir proche de l'équilibre après les déclarations du ministre saoudien de l'Énergie puis de repartir à la hausse dès la publication des chiffres de l'Agence américaine d'information sur l'Énergie (EIA). Comme nous vous l'expliquions fin janvier dernier, les cours de l'or noir devraient effectivement être marqués par une volatilité exacerbée en 2019.

Quentin Soubranne - ©2024 BFM Bourse
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