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La banque de détail fait plier le titre BNP Paribas en Bourse

Malgré des résultats en hausse, l'action BNP Paribas chute de 4% ce mardi à la Bourse de Paris, pénalisée par l'activité banque de détail.

BNP Paribas est chahutée ce mardi à la Bourse de Paris après la publication de ses résultats annuels. Son action perdait d'ailleurs plus de 4%, soit la plus forte baisse du CAC 40, entraînant dans son sillage le secteur bancaire français (-2,5% pour Société Générale et -2% pour Crédit Agricole). Il faut dire que les résultats de la banque de détail ont déçu les investisseurs avec notamment un produit net bancaire (équivalent du chiffre d'affaires) en baisse de 3% par rapport à 2015.

"Le quatrième trimestre 2016 est inférieur aux attentes et les perspectives pour la banque de détail en 2017 sont jugées un peu faibles par le marché", a expliqué à l'AFP Daniel Larrouturou, directeur général délégué de Diamant Bleu Gestion. La banque de la rue d'Antin fait aussi les frais d'un "contexte global assez négatif pour le secteur bancaire qui avait beaucoup progressé en novembre et décembre" et du fait des nombreuses incertitudes politiques, "les investisseurs sont en train de réévaluer leurs perspectives à la baisse", a également indiqué Daniel Larrouturou.

Nouveau plan stratégique

Pourtant, sur l'exercice 2016, le bénéfice net a grimpé de 15,1% à 7,7 milliards d'euros alors que le produit net bancaire a augmenté de 1,1%, à 43,4 milliards d'euros. Mais comme le soulignent les analystes d'Aurel BCG "la banque avait pris l'habitude de dépasser les attentes, ce qui n'est pas le cas cette fois".

À l'occasion de cette publication, le groupe a présenté son plan à horizon 2020 ainsi que ses nouveaux objectifs. BNP Paribas vise désormais une augmentation moyenne d'au moins 6,5% par an de son résultat net d'ici 2020 ainsi qu'un taux de croissance annuel moyen de ses revenus supérieur à 2,5%. Figurent aussi dans cette feuille de route un taux de distribution de 50% et 3 milliards d'euros de coûts de transformation, notamment pour investir dans le numérique, devant déboucher sur des économies récurrentes de 2,7 milliards d'euros par an à partir de 2020.

S.B. avec AFP