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Carmat : La BEI prête à soutenir le développement industriel de Carmat

mardi 18 décembre 2018 à 10h30
Le prêt de la BEI doit permettre à Carmat de financer son développement industriel

(BFM Bourse) - Carmat obtient un prêt de 30 millions d'euros de la Banque Européenne d'Investissement (BEI) pour soutenir à la fois l'évaluation clinique du cœur bioprothétique développé par la medtech et son développement industriel et commercial.

Un soutien de poids. Lundi soir, la medtech française qui conçoit et développe un projet de coeur artificiel total a annoncé la signature, avec la Banque Européenne d'Investissement (BEI) d'un accord de prêt d'un montant de 30 millions d'euros, soutenu par le Fonds européen pour les investissements stratégiques (EFSI), pilier central du "plan Juncker". Stéphane Piat, directeur général de Carmat et Ambroise Fayolle, vice-président de la BEI, ont co-signé cet accord. Son objectif ? Soutenir "la transformation stratégique de Carmat vers une entreprise industrielle et commerciale" via la finalisation des essais cliniques ainsi que l'augmentation de ses capacités de production.

L'UE prend le relais de l'État français

En 2009, Oseo (Bpifrance) avait accordé à Carmat une aide publique record de 33 millions d’euros, ce qui constitue la plus importante avance jamais accordée à une PME. Ce prêt de 30 millions arrive donc près de dix ans après le dernier financement publique obtenu par la medtech dirigée depuis peu par Jean-Pierre Garnier (ex-GSK). Entre-temps, en 2010, puis en 2011, le Dr Philippe Pouletty (actionnaire-fondateur et représentant de Truffle Capital) et ses associés avaient décidé de faire appel au marché, ce qui avait permis à Carmat de lever quelque 46 millions d'euros, essentiellement auprès de petits porteurs. Entre temps, le calendrier opérationnel a toutefois subi d'importants décalages, puisque dans le document de base présenté lors de son introduction en Bourse en 2010, la société prévoyait d’obtenir, en cas de succès des essais cliniques, le marquage CE du cœur artificiel total dans le courant du troisième trimestre 2013 pour le commercialiser dans la foulée.

Trois tranches de 10 millions d'euros

Dans le détail, ce nouveau prêt a long terme sera versé en trois tranches de 10 millions d'euros, selon des critères très précis. De fait, Carmat ne pourra déclencher la première tranche que lorsqu'au moins 5 des 20 patients souffrant d'insuffisance cardiaque biventriculaire terminale prévus dans l'étude pivot en cours -dont la deuxième partie a démarré au second semestre 2018- auront atteint les 6 mois de survie ou pu bénéficier de la transplantation d'un greffon grâce à la bioprothèse cardiaque. Deux vies ont d'ores et déjà été sauvées, à Astana (Kazakhstan), où deux malades ont recouvré un état de santé jugé assez satisfaisant pour recevoir un greffon cardiaque, respectivement 5 et 8 mois après leur implantation.

Pour les deuxième et troisième tranches de 10 millions d'euros, elles seront successivement conditionnées à la finalisation de l'étude clinique menée en Europe puis à la première implantation du cœur artificiel français aux États-Unis (ou au bouclage d'un financement privé de 50 millions d'euros).

Transformer une medtech en un groupe industriel et commercial

"Nous donnons à Carmat les moyens de se développer et de devenir potentiellement un champion global dans le domaine du cœur artificiel" a déclaré le vice-président de la BEI, Ambroise Fayolle, à la signature de l'accord. "Les medtechs sont un vecteur clef d’innovation, confrontées à de gros besoins d’investissements en phase de développement clinique, c'est pourquoi nous leur proposons des financements sur mesure adaptés à leurs besoins spécifiques. Là est la valeur ajoutée du plan Juncker !" a-t-il ajouté. À noter que, dans ce processus de développement clinique puis industriel, ce nouveau financement va permettre à Carmat de doubler ses effectifs (actuellement 180 collaborateurs permanents) d'ici 2025, notamment dans la R&D.

Stéphane Piat, s'est également félicité de l'obtention de ce prêt. Il se déclare "très heureux" et estime que, désormais, Carmat "dispose des moyens nécessaires pour finaliser le processus de marquage CE" attendu en 2019, précisant que le groupe "reste confiant dans sa capacité à apporter une thérapie nnovante aux patients souffrant d’insuffisance cardiaque terminale". Le commissaire européen Pierre Moscovici s'est pour sa part "réjoui" de ce nouveau prêt conclu dans le cadre du Plan Juncker car "les cœurs artificiels développés par cette société soulèvent un immense espoir".

Le titre en légère hausse

Après une ouverture en hausse de près de 3%, le titre Carmat a déjà effacé une bonne partie de ses gains vers 10h30, à 22,8 euros (+0,9%). L'action de la medtech, qui a déjà profité de la nomination, le 4 décembre, de l'ancien patron de GlaxoSmithKline, revient ainsi à son niveau de début novembre dernier. Le titre reste par ailleurs bien orienté, tant sur un mois (+7%) que depuis le début de l'année (+5%).

Quentin Soubranne - ©2024 BFM Bourse
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