(BFM Bourse) - Le CAC 40 termine la dernière séance de la semaine sur une hausse de 1,7% à 4.875 points, la perspective d'une détente commerciale entre la Chine et les États-Unis ayant ravivé l'optimisme des opérateurs.
L'indice vedette de la place parisienne a signé un rebond vigoureux pour boucler la semaine à son plus haut de l'année. Au lendemain d'un léger recul de 0,34%, le CAC a progressé de 1,7% à 4.875,93 points, dans un volume d'échanges plus étoffé que lors des précédentes séances, à 4,2 milliards d'euros. Il s'agit de la plus forte observée en séance depuis le spectaculaire rebond du 4 janvier dernier (+2,72%) après le discours conciliant du patron de la Fed.
Ce regain d'appétit pour les actions a également bénéficié aux autres places européennes, le Dax s'envolant de 2,63% à Francfort et le "Footsie" bondissant de 1,95% à la Bourse de Londres. Il s'explique notamment par un article du Wall Street Journal affirmant, à quelques jours d'un nouveau cycle de négociations entre la Chine et les Etats-Unis, que le secrétaire au Trésor américain, Steven Mnuchin, serait favorable à une levée des droits de douane imposés aux importations chinoises, dans un effort pour résoudre le conflit commercial. Pourtant démentie, l'information a néanmoins entraîné une accélération de la Bourse américaine en séance hier soir. Un rebond qui s'est prolongé vendredi puisque Wall Street a ouvert en hausse avant d'accélérer. Vers 18h, les trois principaux indices s'adjugeant chacun entre 1,2 et 1,3%, malgré le plongeon de Tesla (-9,3%) à la suite de l'annonce du groupe de la suppression de 7% de ses effectifs dans une volonté de réduire ses coûts alors que le constructeur procède à une montée en cadence de la production de son Model 3.
Premières publications de résultats convaincantes
Sur le marché parisien, les premières publications d'entreprises apparaissent relativement rassurantes par rapport aux inquiétudes entretenues par les investisseurs fin 2018. Casino en a profité, reprenant 8,3% après l'annonce d'une progression de ses ventes au quatrième trimestre. En France, les enseignes du groupe ont été moins touchées que la moyenne du marché par les troubles sociaux, affichant une progression globale de 1,4% sur la période d'octobre à décembre (après 2% au troisième trimestre). Pariant sur une tendance également robuste de la part de Carrefour, qui publie mardi, le marché a aussi acheté le titre (+3,7%).
La tendance pour l'activité touristique apparaît également encourageante, au vu des indications de Pierre & Vacances, notamment pour les réservations à la montagne grâce au bon début de saison pour le ski, mais également pour les séjours de proximité en Europe. Le titre a rebondi de 9,6%. En revanche Compagnie des Alpes a reculé de 1,4% : tandis que la fréquentation des domaines skiables du groupe se révèle dynamique, la stagnation dans ses parcs d'attraction (certes après une phase de forte expansion depuis 2013) a pesé sur le chiffre d'affaires global, ressorti un peu en-deçà des attentes des analystes.
Renault a également livré des chiffres rassurants, tandis que les administrateurs du groupe semblent avoir pris acte du fait que Carlos Ghosn ne pourra pas reprendre les manettes et s'être décidés à rechercher "la meilleure solution pour la croissance future". En attendant, le constructeur a commercialisé 3,884 millions de véhicules l'an dernier, un nouveau record. L'action de la firme au losange progresse de 1,7%.
Déception en revanche pour Virbac dont la croissance fin 2018 a ralenti en raison d'un effet de base et de changes défavorables. En réaction, l'action a cédé 6,7%.
Mis en avant par une note de Berenberg, le titre Eurofins a pris de 8,7%, prenant ainsi la tête du SBF 120.
Au palmarès de l'indice phare de la Bourse de Paris, les meilleures performances du jour sont à mettre à l'actif d'Atos (+4,9%), STMicro (+4,4%), Technip et Michelin (+4% chacun). Dans l'autre sens, seuls Sodexo et Sanofi (-1,1%) ont accusé des pertes.
L'optimisme sur l'issue des négociations sino-américaines, essentielles pour le commerce et donc la croissance mondiale, a entraîné aussi un rebond du pétrole. Le baril de Brent européen gagne 2,3% à 62,6 dollars et le brut texan 2,5% à 53,5 dollars.
Du côté des changes, l'euro a cédé 0,3% à 1,1358 dollar.