(BFM Bourse) - En repli limité lundi matin avant une semaine chargée en rendez-vous déterminants, notamment sur le commerce, le CAC 40 a accru ses pertes dans l'après-midi, plombé par les avertissements de grands groupes américains.
En repli de 0,44% vers 12h30, le CAC 40 a creusé ses pertes à partir de l'ouverture du marché new-yorkais lui-même pénalisé par les avertissements sur résultats de groupes comme Caterpillar (-9% vers 17h30) ou Nvidia (-14,5%). L'indice phare du marché parisien a donc bouclé sa première séance de la semaine sur un net recul, de 0,76% à 4.888,58 points, dans un volume d'échanges assez faible de 2,6 milliards d'euros.
La loi promulguée vendredi soir par le président des États-Unis assurant -au moins pour les trois prochaines semaines- le financement des administrations touchées par le "shutdown (au nombre desquelles se trouve d'ailleurs le gendarme boursier américain) ne constitue donc pas un pas suffisant pour pousser les investisseurs à l'achat. Avant de nouvelles échéances cruciales sur le front commercial sino-américain, avec la venue à Washington du vice-Premier ministre chinois Liu He pour des discussions avec deux hauts responsables de l’administration Trump, le représentant au Commerce Robert Lighthizer et le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin.
Outre-Manche, une nouvelle tentative aura lieu mardi à la Chambre des communes pour éviter une sortie désordonnée et potentiellement catastrophique de l'Union européenne pour le Royaume-Uni. Dans le reste de l'actualité économique, le comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine se réunira une nouvelle fois mardi et mercredi, avec l'annonce de sa décision mercredi soir. Une nouvelle fois le discours de Jerome "Jay" Powell sera particulièrement scruté par les marchés.
Wall Street en net repli à l'ouverture
Lestés par les mauvais résultats de Caterpillar et Nvidia, les principaux indices américains ont tous ouvert en baisse lundi, après un début de saison pourtant encourageant sur le front des résultats et malgré l'accord mettant temporairement fin au "shutdown". Vers 17h45, le Dow Jones lâchait 1,5%, le S&P 500 plus large en abandonnait 1,4% et le Nasdaq, à dominante technologique, reculait lui de 1,7%. Mardi, ce sera au tour d'Apple d'annoncer ses résultats dans une publication qui sera peut-être encore plus suivi que d'habitude compte tenu de la nouvelle présentation du géant californien dissociant pour la première fois son activité hardware de ses revenus dans les services. Objectif non avoué: mieux mettre en valeur le caractère récurrent et très rémunérateur du pôle services.
Recul généralisé à la Bourse de Paris
Sur le marché parisien, les valeurs en baisse ont été très majoritaires au sein du palmarès, dans un rapport de 5 à 1 sur l'indice vedette. Dassault Systèmes a accusé la deuxième plus forte baisse de l'échantillon (-2,6%) après la diminution de l'objectif de Goldman Sachs. Kering a cédé 0,7% tandis que le fisc italien pourrait réclamer une somme de plus d'un milliard au groupe, qui a toutefois un peu mieux résisté que LVMH (-0,9%). Les bancaires que sont Crédit Agricole (-2,7%), Société Générale (-1,9%) et BNP Paribas (-1,2%) ont aussi été à la peine. Également mentionné par Goldman Sachs dans une étude parue ce matin, Atos a perdu 3,6% pour signer la plus mauvaise performance du jour sur le CAC 40.
L'avertissement de Nvidia a également pesé sur l'ensemble du secteur des semi-conducteurs, faisant reculer STMicro (-2,1%) et, dans une moindre mesure, Soitec (-0,2%).
Hors de l'indice phare, Alstom a perdu 3,6% tandis que l'issue de l'examen de la Commission européenne reste toujours aussi incertaine en dépit de concessions de dernière minute proposées pour tenter de sauver le mariage avec Siemens Mobility, la branche transports du conglomérat allemand.
Altran de son côté cède 3% après avoir fait part d'une importante cyberattaque.
Parmi les hausses du jour figuraient toutefois CGG (+2,5%) mis en avant par une étude de Kepler Cheuvreux ainsi que quelques plus petites capitalisations, par essence volatiles, notamment Claranova (+9,9%) et Geci International (+25%).
Pendant ce temps l'euro s'apprécie nettement face au billet vert à 1,1435 dollar (+0,57%). Inversement les cours de baril s'affaiblissaient, le baril de Brent de mer du Nord retombant même sous les 60 dollars, à 59,65 dollars (-3%). Le recul du baril de WTI texan est encore plus élevé, à -3,6% et 51,6 dollars.