(BFM Bourse) - Au lendemain d'une chute de 1,84% provoquée par des révisions en baisse des perspectives de croissance, notamment en Europe, le CAC 40 grappille un peu de terrain (+0,2%) vendredi à la mi-séance, à proximité de la barre symbolique de 5.000 points.
Le marché parisien panse ses plaies après avoir décroché de près de 2% jeudi. Vers 12h30, le CAC 40 reprend péniblement 0,18% à 4.994,53 points, en voie d'enregistrer son premier repli hebdomadaire en six semaines.
Après la révision en baisse des prévisions économiques de la Banque d'Angleterre et de la Commission européenne, c'est la banque centrale australienne qui a à son tour revu en baisse ses projections, citant notamment le brusque retournement du marché immobilier aux antipodes. En outre, plus approche l'échéance des négociations entre la Chine et les États-Unis, plus les investisseurs s'inquiètent de l'absence de tout signe concret de progrès dans les discussions supposées aboutir à un accord mettant fin au différend commercial qui grippe les rouages du commerce mondial. Donald Trump s'étant vanté de n'avoir nulle intention de rencontrer son homologue chinois d'ici au 1er mars, ce qui ne porte pas les opérateurs à l'optimisme.
La prudence reste donc largement de mise et ne facilite pas l'émergence de tendances claires sur les valeurs qui ont publié leurs résultats depuis hier soir, comme le montre le parcours en dents de scie de L'Oréal. Le géant des cosmétiques, qui a fait état d'une augmentation de 7,1% de son chiffre d'affaires 2018 à données comparables, avance modestement de 0,37% vers 12h15 après n'avoir cessé de changer de direction au cours de la matinée. Initialement en petite hausse, Pernod Ricard recule finalement de 0,8% à la mi-séance après un nouveau communiqué d'Elliott, qui juge que le producteur de spiritueux peut mieux faire.
Au sein du CAC 40, Hermès fait toutefois figure de repère rassurant, gagnant 1,46% après l'annonce d'un nouveau record annuel en termes de chiffre d'affaires, dissipant les craintes qui avaient pesé sur le dossier au quatrième trimestre. La valeur la mieux orientée de l'indice reste cependant Atos, qui enregistre un rebond technique de 1,67% après sa chute de 4,76% jeudi. Des rebonds notables également sont à signaler sur Sanofi (+1,43%), Publicis (+1,17%), Airbus (+1,05%) ou Total (+1,04%).
Forte baisse en revanche pour le fabricant de revêtements de sol Tarkett (-9%), qui a de nouveau vu sa rentabilité amoindrie l'an dernier par le renchérissement des matières premières, comme le PVC, et pour le promoteur immobilier Capelli (-8,1%) après un trimestre jugé un peu mou. Du côté des plus petites valeurs, DNX Corp, spécialiste du développement et de la valorisation d’audience sur internet (notamment via certaines formes de divertissement assez peu austères mais caractérisés par une offre abondante) perd 12,5%, après un repli de 20% de ses revenus au trimestre écoulé.
Sur le marché pétrolier, l'heure est également à l'hésitation, avec une baisse de 0,38% à 52,44 dollars du WTI aux Etats-Unis et inversement une progression de 0,31% à 61,82 dollars pour le Brent en Europe. Peu de mouvement à signaler sur les devises, en dehors de l'affaiblissement du dollar australien. La parité euro/dollar est quasi stable à 1,1342.