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CAC 40

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Cac 40 : La Bourse de Paris termine sur un rebond anecdotique et lâche 20% sur la semaine

vendredi 13 mars 2020 à 18h17
Le CAC 40 signe la 2e plus mauvaise semaine de son histoire

(BFM Bourse) - Le CAC 40 boucle la dernière séance d'une semaine historique sur un rebond de 1,8%, marginal au regard des pertes accumulées depuis la chute spectaculaire de lundi.

Si rien ne semblait pouvoir stopper le plus long "bull market" du marché parisien avant l'apparition du Covid-19, rien ne semble désormais pouvoir redonner le moral aux investisseurs, comme en témoigne cette dernière séance. Tentant de repartir du bon pied au lendemain de sa plus grosse chute depuis sa création en 1988, le CAC 40 a nettement rebondi à l'ouverture (+4,7%) avant d'accroître ses gains jusqu'à afficher près de 10% de hausse à la mi-journée.

C'en était trop pour le marché parisien, qui s'est ensuite appliqué à effacer la quasi-totalité de ce rebond d'envergure pour boucler une séance encore extrêmement volatile (le VIX est toujours à plus de 70 points, proche de ses plus hauts de 2008) sur un maigre rebond de 1,83% à 4.118,36 points, l'incertitude demeurant sur l'évolution de la pandémie de coronavirus et sur l'ampleur de son impact économique. Le volume de transactions a dépassé le seuil des 10 milliards d'euros pour la 3e séance consécutive.

Sur la semaine, le baromètre parisien lâche 19,9%, ce qui en fait la deuxième plus mauvaise performance de l'histoire de l'indice (-22,2% la semaine du 6 octobre 2008).

Au lendemain du violent effondrement des places financières du monde entier sur fond de panique générale en raison de la pandémie, les principales Bourses européennes terminent tous la semaine sur des rebonds avortés (+1,65% à Londres, +0,7% à Francfort). Seule la Bourse de Milan, qui était en hausse de plus de 10% à la mi-journée, est parvenue à conserver une bonne partie de ses gains initiaux (+7,1% en clôture).

"Il faut prudence garder"

"C'est une période complexe où les marchés peuvent être d'une rare violence, raison pour laquelle nous ne cesserons de rappeler qu'il faut prudence garder", a commenté Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque. "Dans les séances à venir, les investisseurs auront les yeux rivés sur les courbes de nombre de cas en Europe", a-t-il ajouté. Le coronavirus a infecté plus de 131.000 personnes dans 116 pays, dont près de 28.000 en Europe, selon un bilan effectué par l'AFP.

Pour Vincent Boy, analyste marché chez IG France, la question est désormais de savoir "si les investisseurs tiendront leurs positions acheteuses durant le week-end, alors que le risque d'avoir des annonces négatives pendant ces deux jours de fermeture habituelle des marchés reste extrêmement élevé". Les acteurs de marché craignent en particulier "un peu plus de restrictions au niveau mondial alors qu'aucune statistique ne permet encore d'évaluer l'impact sur l'activité économique en Europe ou aux Etats-Unis", a-t-il détaillé.

En outre, le spécialiste de l'investissement chez Mirabaud John Plassard estime que "les investisseurs sont peu rassurés par les mesures économiques d'urgence des banques centrales" et juge que "la crise du coronavirus est en train de se transformer en crise de confiance".

Timide rebond à Wall Street au lendemain de la pire séance depuis 1987

La Bourse de New York a plongé jeudi dans le sillage des places européennes, le Dow Jones enregistrant sa plus lourde chute depuis le krach boursier d'octobre 1987, sur fond de panique générale liée à la crise sanitaire. L'indice vedette de la Bourse de New York a signé sa cinquième plus lourde chute (-9,99%) depuis sa création en 1896 (!), selon des données compilées par Howard Silverblatt, spécialiste des indices chez S&P Dow Jones Indices. Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a chuté de 9,43%, et le S&P 500 a plongé de 9,51%, connaissant lui aussi sa pire séance depuis 1987. L'indice, qui représente les 500 plus grandes entreprises de Wall Street, est officiellement entré en "bear market", un terme qui caractérise une chute de plus de 20% par rapport au dernier record.

À l'instar des principales Bourses européens, les indices new-yorkais ont également tenté un rebond à l'ouverture, le Dow reprenant près de 6% dans les premiers échanges, "l'afflux des mesures destinées à assurer qu'il y ait suffisamment de liquidités sur les marchés" de la part des banques centrales commençant "à être intégré par les marchés, tout comme l'espoir d'une réponse budgétaire aux Etats-Unis", selon les analystes de Charles Schwab. Sauf que ces nets gains initiaux se sont également évaporés, jusqu'à faire revenir les trois principaux indices proche de l'équilibre, avant que ceux-ci ne reprennent un peu de hauteur à 18h (+3,2% pour le Dow et le S&P, +3% pour le Nasdaq).

Banque, luxe et automobile rebondissent

Au sein de l'indice phare, certains secteurs s'offrent tout de même un joli rebond, à commencer par celui du luxe, dont les valeurs ont été durement sanctionnées depuis plusieurs semaines. À la clôture, Kering reprend 5,3%, LVMH 4,4% et Hermès 2,3%. Les valeurs bancaires respirent aussi (+10,3% pour Société Générale, meilleure performance de l'indice, +4,1% pour Crédit Agricole et +2,3% pour BNP Paribas). Airbus (+4,2%) et les constructeurs automobiles s'offrent aussi un petit bol d'air (+2,3% pour Renault et Peugeot). À l'inverse, TechnipFMC (qui sortira du CAC fin mars au profit de Worldline) subit le retournement des cours de l'or noir et boucle la séance sur une nouvelle chute de 7,2%.

En dehors de l'indice phare, les meilleures performances sont à mettre à l'actif des valeurs qui ont le plus chuté jeudi (+12,7% pour Air France - KLM, +13,1% pour Eurofins, +5% pour TF1).

Spécialisé dans le stockage et la distribution de produits pétroliers, Rubis enregistre l'une des meilleures performances de la séance (+8,8%). Tiré par un bénéfice net en hausse de 23% en 2019, le groupe se dit "bien positionné" face à l'épidémie mondiale de coronavirus qui a pourtant provoqué une chute vertigineuse des cours de l'or noir.

Le pétrole se retourne

En nette hausse à la mi-journée, les prix du pétrole ont également effacé une bonne partie de leur rebond en début d'après-midi et s'apprêtent à conclure leur pire semaine depuis la crise financière de 2008. Vers 18h10 toutefois, les deux références mondiales de pétrole brut regagnent un peu de terrain (+2,2% à 33,94 dollars pour le Brent, +1,2% à 31,87 dollars pour le WTI). Sur la semaine, les deux abandonnent toujours plus de 25%, notamment en raison du krach pétrolier provoqué par l'Arabie saoudite lundi.

Sur le marché des changes, la monnaie unique est de nouveau mal orientée face au billet vert (-0,71% à 1,1095 dollar à 18h10).

Quentin Soubranne - ©2024 BFM Bourse
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Performance depuis le 28 mai 2008

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