(BFM Bourse) - Le fabricant de petit équipement ménager livre un bilan contrasté à l'issue de son troisième trimestre. D'un côté, SEB relève une nouvelle fois son objectif annuel de croissance. De l'autre, il abaisse sa prévision de bénéfices, en raison de l'évolution des changes et des matières premières, mais aussi des difficultés de certains distributeurs
En recul de 9,2% à 126,20 euros vers 10h30, l'action de la "Société d'Emboutissage de Bourgogne" évolue désormais au plus bas depuis mars 2017. Le propriétaire des machines à café Krups ou des poêles Tefal a déçu le marché, trois mois tout juste après l'avoir séduit.
Un cocktail peu courant de relèvement et abaissement
Le 25 juillet, SEB avait gagné plus de 9% après avoir relevé ses objectifs de croissance annuelle à l'issue du premier semestre dynamique notamment en Chine et en Europe. La direction avait alors relevé sa prévision de croissance de 5% à "plus de 7%" pour 2018. Jeudi soir, l'entreprise a de nouveau relevé la barre, ciblant environ 8% de croissance organique. Toutefois, en parallèle l'objectif d'amélioration du résultat opérationnel dit "d'activité" (ROPA) a été revue "autour de 3%", au lieu de "plus de 5%" attendu jusqu'ici.
Le groupe gagne de plus en plus de parts de marché, au prix d'investissements soutenus
En effet, SEB a vu l'impact défavorable des changes s'amplifier au troisième trimestre, "sous l’effet notamment des dévaluations significatives de la livre turque, du rouble, du real et du peso argentin", précise le groupe dans un communiqué.
Il subit en outre un renchérissement de certains achats (plastiques, sous-ensembles et composants, notamment) et un durcissement des termes commerciaux liés aux difficultés de la distribution classique et d’investissements soutenus en moyens moteurs (marketing et publicité), ce qui se traduit pour le groupe par "des gains accélérés de parts de marché", mais pèse sur la marge.
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