BFM Patrimoine
Placements

La valse des records historiques à Wall Street

Des traders enthousiaste face à un nombre impressionnants de records historiques battus en une seule journée de bourse. Le Nasdaq entre autres, a signé une performance historique.

Des traders enthousiaste face à un nombre impressionnants de records historiques battus en une seule journée de bourse. Le Nasdaq entre autres, a signé une performance historique. - John Moore - Getty Images North America - AFP

Qui l’eût cru ? Au milieu d’un contexte encore compliqué pour la cote américaine, voilà qu’un nombre sans précédent de records tombe au New York Stock Exchange. De quoi rassurer ceux qui s’inquiétaient ces dernières semaines des niveaux jugés stratosphériques des indices américains.

Mémorable séance de bourse que celle de ce jeudi 16 juillet à Wall Street. Avec des traders qui avaient le sourire en clôturant leurs carnets de bourse à la cloche de fin de séance. Peu avaient prévu un climat aussi positif à moyen terme ces derniers jours pour les actions américaines.

Tout a commencé par une clôture à un nouveau record historique de l’indice Nasdaq Composite, +1,26% à 5.163 points. Une tendance ascendante qui semble être le fruit du mouvement impulsé le 1er février … 2009 ! Alors que les marchés finissaient de purger la faillite de Lehman Brothers. Depuis cette date précise, l’indice riche en valeurs technologiques aura pris 224% !

Le retour de Citigroup et l’envolée de Netflix

Mais ce n’est pas tout. Un nombre impressionnant de titres en bourse ont atteint des niveaux spectaculaires. Le plus immédiat, qui nous ramène aussi à ce contexte de crise financière, c’est Citigroup. Le titre a signé un plus haut depuis 2008, au cœur de la tempête bancaire qui a un peu paralysé la finance mondiale. Le fait qu’une banque comme Citigroup retrouve ces niveaux est un signal extrêmement parlant.

Et du côté de la high tech, on n’est pas en reste. A noter de nouveaux plus hauts absolus pour eBay, Amazon, et aussi Netflix. Ce dernier cas étant lui aussi emblématique. Le titre a gagné hier 20.5% pour arriver à un niveau jamais vu, et poussant sa progression à 137% depuis le début de l’année, et quasiment 1.500% depuis son introduction en Bourse le 1er mai 2002…

Valorisations trop élevées ?

Sur ces cours, le titre Netflix se négocie avec un rapport prix/bénéfices totalement hors norme de 171, contre une moyenne de 16.8 pour l’ensemble de l’indice large S&P500, déjà jugée relativement élevée par l’ensemble des analystes ! De quoi nourrir des inquiétudes légitimes autour de la valorisation générale des entreprises en bourse aux Etats Unis.

Et pourtant… un titre comme Google, mastodonte incontesté de la high-tech américaine, qui progresse déjà de près de 10% sur un mois, gagnait hier soir après la clôture des marchés plus de 12%, après publication de résultats meilleurs qu’attendus, et malgré tous les doutes qui peuvent subsister sur le modèle économique de Google à long terme.

Encore du potentiel

Inquiétudes dont s’était fait l’écho Janet Yellen ces derniers mois, redoutant une mauvaise appréciation des marchés, et quelques cruelles désillusions en termes de perspectives économiques, de potentiel industriel, avec un facteur important, l’impact d’un dollar éventuellement trop fort.

Mais malgré tout, les actions américaines gardaient du potentiel, du moins à court terme. On l’a vu au travers des derniers chiffres hebdomadaires de flux de capitaux de Merrill Lynch, contre toute attente, ce sont les fonds actions américains qui ont séduit le plus d’investisseurs sur la semaine passée, avec un peu plus de 10 milliards de dollars de capitaux investis sur les fonds actions américaines, contre un milliard seulement pour les actions européennes, qui ont pourtant le vent en poupe en ce moment.

Quelques certitudes

Même au milieu des doutes sur la Grèce, la politique de taux de la FED, les très fortes turbulences boursières en Chine et les déséquilibres économiques et financiers actuels de manière générale, les investisseurs ont parié sur un catalyseur précis.

Les entreprises américaines continueraient sur une lancée très positive, en anticipant une vague de publication de résultats encourageante, marquée par une activité qui ne faiblit pas, et ce malgré une rentabilité toujours en question.

Antoine Larigaudrie