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L'accord sur Chypre donne des couleurs aux Bourses

La Bourse de Paris progressait de 1,69%, ce lundi 25 mars

La Bourse de Paris progressait de 1,69%, ce lundi 25 mars - -

L'accord conclu entre l'île et ses créanciers permettait aux différentes Bourses de progresser, ce lundi 25 mars. Les craintes d'une sortie de la zone euro de Chypre se sont apaisées, dopant la confiance des investisseurs.

Les marchés saluent l'accord noué entre Chypre et ses bailleurs de fonds la nuit dernière. Ce lundi 25 mars, les principales bourses européennes connaissaient ainsi des hausses significatives. Vers 10h00, le CAC40 gagnait ainsi 1,66%, la Bourse de Francfort, 1,15%. Londres progressait de 0,63%, Madrid de 0,93% tandis que Milan s'adjugeait 0,49%. Auparavant la Bourse de Tokyo avait clôturé sur une hausse importante de 1,69%.

Signe du retour de la confiance des investisseurs, les coûts d'emprunts des pays considérés comme les plus fragiles de la zone euro, c’est-à-dire l'Italie et l'Espagne, baissaient. Sur le marché de la dette, les taux à 10 ans des obligations italiennes diminuaient de 0,07% , ceux des titres de dette espagnole de 0,05%.

Enfin sur le marché des devises, l'euro progressait également face au billet vert, s'échangeant à 1,30 dollars, contre 1,2986 dollars vendredi 22 mars.

Les craintes à court terme apaisées

Dans la nuit de dimanche à lundi, la Troïka (Union européenne, Banque centrale européenne, FMI) et les dirigeants chypriotes sont finalement parvenus à un accord qui devrait éviter la faillite de l'île au prix d'une lourde restructuration de son secteur bancaire hypertrophié. Les dépôts inférieurs à 100.000 euros seront par ailleurs épargnés.

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"Les détails doivent encore être étudiés, mais si ce résultat se confirmait, les risques de voir Chypre tomber en faillite et quitter la zone euro seraient fortement réduits", a souligné Mitul Kotecha, de la banque Crédit Agricole, dans une note aux clients.

Cet accord calme les craintes des investisseurs. Dans le cas où Nicosie et ses partenaires européens ne seraient pas parvenus à s'entendre, le pire était, effectivement envisageable. Comme le notait, vendredi 22 mars, Jézabel Couppey-Soubeyran, professeur d'économie bancaire à Paris I, Chypre, en quittant la zone euro, aurait créer un dangereux précédent : la sortie d'un autre pays de l'euro ne devenait plus tabou.

Mais, pour le moment, cette menace est écartée. "Bien que le dossier chypriote soit encore loin d'être terminé, le risque à court terme est levé, ce qui favorise les actifs européens", ont ainsi indiqué les analystes du CM-CIC.

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Julien Marion avec AFP