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Lafarge confirme ses prévisions pour 2014 avant la fusion avec Holcim

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PARIS (Dow Jones)--Résultats de Lafarge - Premier trimestre 2014 : - Ebitda de 343 millions d'euros au T1, stable à données publiées et en hausse de 21% en comparable. - Chiffre d'affaires de 2,6 milliards d'euros au T1, les volumes progressent d

PARIS (Dow Jones)--Résultats de Lafarge - Premier trimestre 2014 :

- Ebitda de 343 millions d'euros au T1, stable à données publiées et en hausse de 21% en comparable.

- Chiffre d'affaires de 2,6 milliards d'euros au T1, les volumes progressent de 11%.

- La dette nette ressort à 9,9 milliards d'euros.

- Lafarge veut toujours ramener sa dette à moins de 9 milliards d'euros en 2014.

- La croissance des volumes de ciment est toujours attendue entre 2% et 5% cette année.

- Des annonces complémentaires sur la fusion "seront communiquées lorsque ce sera approprié".

L'ESSENTIEL:

Lafarge (LG.FR), le numéro un mondial du ciment, a confirmé mardi ses prévisions pour 2014, après avoir vu ses résultats du premier trimestre pénalisés par des effets de change défavorables et alors que le cimentier français se prépare à céder des actifs pour mener à bien la fusion annoncée avec son concurrent Holcim (HOLN.VX).

Sur les trois premiers mois de l'année, le groupe industriel a dégagé un excédent brut d'exploitation (Ebitda) de 343 millions d'euros, stable à données publiées, tandis que son chiffre d'affaires a reculé de 2% à 2,6 milliards d'euros.

Comme le groupe l'avait anticipé, les variations de change défavorables ont continué à peser sur les performances du cimentier, à hauteur de 8% sur le chiffre d'affaires et de 10% sur l'Ebitda.

Hors ces effets de change, Lafarge a bénéficié d'une hausse des volumes de vente de 11% au premier trimestre, soutenus à la fois par les marchés émergents et une reprise en Europe. Ainsi, sur une base comparable, le chiffre d'affaires a augmenté de 9% au premier trimestre. De son côté, l'Ebitda a progressé de 21% au cours de cette période, grâce à la progression des volumes mais également aux réductions de coûts et à une hausse des tarifs.

Sur la période, la perte nette de Lafarge ressort à 135 millions d'euros, contre 117 millions d'euros au premier trimestre 2013, qui avait bénéficié d'une plus-value exceptionnelle.

Selon le consensus établi par Dow Jones Newswires, les analystes tablaient en moyenne sur un chiffre d'affaires de 2,76 milliards et sur un résultat net négatif de 71 millions d'euros au premier trimestre.

Des cessions d'actifs attendues avec la fusion

A la fin mars, la dette nette du cimentier s'élevait à 9,9 milliards d'euros, contre 11,2 milliards d'euros un an plus tôt. Lafarge a confirmé vouloir ramener son endettement net à moins de 9 milliards d'euros en 2014.

Le groupe a également réitéré sa prévision d'une croissance globale de la demande de ciment comprise entre 2% et 5% sur ses marchés cette année.

Lafarge a par ailleurs indiqué avoir procédé à des désinvestissements de 348 millions d'euros au premier trimestre, avec notamment la cession de la participation de 20% dans le partenariat avec Etex dans l'activité plâtre, et celle d'actifs granulats aux Etats-Unis.

Les cessions d'actifs devraient s'accélérer dans le cadre du projet de fusion annoncé début avril avec le suisse Holcim. Afin d'éviter tout veto des autorités de la concurrence à l'opération, Lafarge et Holcim se sont engagés à céder des actifs représentant 10% à 15% de l'Ebitda (excédent brut d'exploitation) du nouvel ensemble. Deux tiers de ces cessions devraient être réalisées en Europe.

Dans son communiqué de résultats, Lafarge s'est montré peu disert sur l'opération en cours. "Des informations complémentaires sur l'avancement du projet seront communiquées lorsque ce sera approprié", a-t-il seulement indiqué.

LE COMMENTAIRE DE L'ENTREPRISE:

"Nos résultats du premier trimestre confirment les tendances positives observées à la fin de l'année dernière. Nos volumes ont été soutenus par le dynamisme persistant des marchés émergents et par l'amélioration progressive enregistrée sur plusieurs marchés européens. L'Amérique du Nord a été touchée par un hiver rigoureux, mais les tendances sous-jacentes du marché sont positives", a déclaré Bruno Lafont, le PDG de Lafarge, dans un communiqué.

"Nous confirmons nos perspectives pour 2014, et nous prévoyons une progression comprise entre 2 et 5% de la demande de ciment sur nos marchés cette année", a-t-il ajouté.

LE CONTEXTE:

La publication de Lafarge intervient alors que Holcim a publié la semaine dernière des résultats trimestriels en nette baisse, en raison d'effets de change défavorables et de la non récurrence d'une plus-value de cession comptabilisée lors de l'exercice précédent. Au début avril, Lafarge et le cimentier suisse ont annoncé un projet de fusion géant, qui doit encore obtenir le feu vert des autorités de la concurrence. Le rapprochement des deux groupes doit permettre de créer le numéro un mondial du secteur avec un chiffre d'affaires de 32 milliards d'euros et un résultat brut d'exploitation (Ebitda) de 6,5 milliards d'euros.

Cette opération constitue l'une des plus importantes transactions de fusions-acquisitions réalisée ces derniers mois en Europe, et marque le récent regain d'activité des entreprises dans ce domaine.

Les deux cimentiers s'attendent à ce que leur fusion permette de dégager des synergies de l'ordre de 1,4 milliard d'euros en année pleine au bout de trois ans, dont un tiers dès la première année. L'opération prendra la forme d'une offre publique d'échange initiée par Holcim, avec une parité d'échange d'une action Holcim pour une action Lafarge.

Très endetté, Lafarge s'était engagé, avant l'annonce du projet de fusion, dans un vaste programme de restructuration et de cessions d'actifs destiné à lui permettre de redresser ses comptes et d'assainir sa dette, qui a culminé à 17 milliards d'euros en 2008, après le rachat de l'égyptien Orascom pour 8,8 milliards d'euros.

Depuis, le groupe cherche à retrouver une note de crédit ayant rang d'investissement. L'annonce du rapprochement avec Holcim a d'ailleurs été bien perçue par les agences de notation: Moody's a placé la note de Lafarge sous revue et Standard and Poor's a relevé sa perspective à "positive" contre "stable".

-Blandine Hénault, Dow Jones Newswires; +33 (0)1 40 17 17 53; blandine.henault@wsj.com

COMMUNIQUES FINANCIERS DE LAFARGE:

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(END) Dow Jones Newswires

May 06, 2014 02:05 ET (06:05 GMT)

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