BFM Patrimoine
Placements

Lafarge: dégradé par Credit Suisse, la fusion valorisée.

BFM Patrimoine
(CercleFinance.com) - Credit Suisse ne partage pas l'appréciation optimiste de la plupart des courtiers sur le titre du cimentier Lafarge, après l'annonce d'un projet de fusion avec son concurrent suisse Holcim. Selon les analystes, 'il est temps d

(CercleFinance.com) - Credit Suisse ne partage pas l'appréciation optimiste de la plupart des courtiers sur le titre du cimentier Lafarge, après l'annonce d'un projet de fusion avec son concurrent suisse Holcim. Selon les analystes, 'il est temps de prendre des bénéfices' sur l'action, qui semble intégrer la plupart des avantages du futur rapprochement. Leur opinion revient de la position acheteuse de 'surperformance' à 'neutre'. Même si l'objectif de cours est relevé de 60 à 69 euros.

Dans un marché parisien à l'équilibre ce matin, l'action Lafarge se tasse de 0,2% à 66,2 euros. L'action a gagné 12% en une semaine et 21% depuis le début de l'année.

Credit Suisse rappelle qu'il était passé à 'surperformance' sur l'action Lafarge en octobre 2012, quand le titre valait environ 45 euros, et s'y est tenu jusqu'à ce jour. Principal argument : la direction allait mettre l'accent sur une meilleure gestion et sur le retour aux actionnaires.

'Nous avons été de fervents défenseurs des ventes d'actifs, des réductions de coût et d'une allocation plus disciplinée du capital', rappelle la note.

Les analystes saluent la légitimité de la fusion proposée avec Holcim, ce qui indique que le groupe 'est prêt à céder un peu de pouvoir pour améliorer son retour sur fonds propres'. Il s'agit aussi d'une opération positive pour les actionnaires.

Soit, mais les analystes estiment aussi que cette vision du rapprochement, devenue de plus en plus 'consensuelle' sur le marché, est en bonne partie reflétée par la valorisation actuelle de l'action Lafarge. Ce qui vaut notamment pour les synergies, chiffrées à 3,8% des ventes du nouvel ensemble.

En outre, LafargeHolcim devrait aussi céder des actifs pour des raisons concurrentielles pour un montant de l'ordre de sept milliards d'euros, selon Credit Suisse. Le nouveau groupe risque de ne pas en obtenir le meilleur prix, les acheteurs potentiels n'étant a priori pas très nombreux. Et ces cessions à venir pèseront sur les bénéfices.

Copyright (c) 2014 CercleFinance.com. Tous droits réservés.
Les informations et analyses diffusées par Cercle Finance ne constituent qu'une aide à la décision pour les investisseurs. La responsabilité de Cercle Finance ne peut être retenue directement ou indirectement suite à l'utilisation des informations et analyses par les lecteurs. Il est recommandé à toute personne non avertie de consulter un conseiller professionnel avant tout investissement. Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter.

Cercle Finance