Lafarge: en léger retrait malgré l'accord donné par l'Inde.
(CercleFinance.com) - Lafarge cède 0,2% en milieu de matinée à la Bourse de Paris, ce malgré l'aval donné hier par les autorités indiennes de la concurrence à la fusion avec Holcim. Ce feu vert implique la cession de la cimenterie de Sonadih,
(CercleFinance.com) - Lafarge cède 0,2% en milieu de matinée à la Bourse de Paris, ce malgré l'aval donné hier par les autorités indiennes de la concurrence à la fusion avec Holcim.
Ce feu vert implique la cession de la cimenterie de Sonadih, située dans le centre-Est du pays, et celle de la station de broyage de Jojobera, dans l'Est. Ces deux actifs sont actuellement la propriété du groupe français et représentent une capacité ciment évaluée à quelque cinq millions de tonnes.
L'Inde est un marché important pour le futur groupe, Lafarge ayant mesuré sa capacité de production à environ 68 millions de tonnes, dont 90% provenant du cimentier helvète. Dans une note, Aurel BGC estime de son côté la capacité part du groupe 'proche des 38 millions de tonnes, ce qui reste très significatif'. L'intermédiaire juge en outre le marché indien 'encore peu concentré, avec 65 sociétés cimentières qui contrôlent près de 190 usines de production'. De fait, le degré de compétition est élevé et il apparaît selon lui improbable que LafargeHolcim soit 'confronté à des exigences de cessions excessivement élevées'.
Aurel BGC, qui a réitéré sa recommandation 'acheter' sur Lafarge' avec un objectif de cours de 75 euros, souligne par ailleurs les perspectives attractives du marché précité, considérant que la consommation de ciment par habitant figure parmi les plus faibles du monde (moins de 200 kilos, contre 500 kilos en moyenne au niveau mondial) et que celle-ci est attendue en hausse dans une fourchette comprise entre 5 et 8% si l'on en croit les calculs du groupe français.
La fusion entre Lafarge et Holcim n'est toutefois pas acquise à ce stade, d'une part parce que les deux sociétés attendent encore l'agrément d'autres autorités, notamment américaines et canadiennes, et d'autre part parce qu'Eurocement, le deuxième actionnaire d'Holcim avec une participation de 10,8%, pourrait selon les informations de Bloomberg s'opposer à cette opération.
Eurocement ne serait en effet pas satisfait des nouveaux termes de la fusion, à savoir 0,9 action Holcim pour une action Lafarge, car il aurait souhaité une révision plus importante.
Dans la mesure où une majorité des deux tiers est nécessaire pour une augmentation de capital indispensable à la concrétisation de la fusion, cette dernière pourrait capoter en cas de vote négatif de l'actionnaire lors de l'Assemblée générale du mois prochain. Une Assemblée générale qui s'annonce décisive.
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