Lagardère relève ses objectifs 2013 après une amélioration de l'activité en fin d'année

Lagardère - Chiffre d'affaires du quatrième trimestre et de l'exercice 2013 :

L'ESSENTIEL:

PARIS (Dow Jones)--Le groupe de médias Lagardère (MMB.FR) a relevé mardi son objectif de résultat opérationnel courant pour 2013 grâce à une "amélioration de tendance" en fin d'année et en dépit de la baisse de ses revenus au quatrième trimestre et sur l'ensemble de l'exercice liée à des effets de change défavorables.

Le groupe prévoit désormais une hausse de son résultat opérationnel courant, baptisé "résop média", très légèrement supérieure à 5 %, grâce à des "ventes meilleures que prévu en fin d'année" dans la branche d'éditions Lagardère Publishing et dans l'activité de distribution spécialisée Travel Retail.

Lagardère visait jusqu'ici une hausse de 0 à 5% de son "résop média", à taux de change constants, avec des recettes publicitaires attendues en baisse de 7% chez Lagardère Active. Les recettes issues de la publicité ont finalement reculé de 6,6% en 2013.

Au quatrième trimestre, le chiffre d'affaires de Lagardère s'est inscrit à 1,9 milliard d'euros, en baisse de 4,2% à données publiées et de 2,1% à données comparables. L'activité a été pénalisée à hauteur de 45 millions d'euros par la hausse de l'euro, un effet devises qui a touché essentiellement les divisions Lagardère Publishing et Lagardère Services.

Sur l'ensemble de l'année, la progression de l'euro face notamment à la livre sterling, au dollar américain et au dollar australien a pénalisé l'activité à hauteur de 112 millions d'euros. Le chiffre d'affaires de l'exercice 2013 ressort ainsi à 7,2 milliards d'euros, en baisse de 2,1% à données publiées et de 1,3% à données comparables.

En 2013, toutes les divisions du groupe ont vu leur chiffre d'affaires baisser, à l'exception de Lagardère Publishing (+1,9% à données comparables). "Les très bonnes performances en Littérature générale en France, aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, et dans les Fascicules (+ 15,4%) ont permis de compenser la baisse attendue de l'activité dans l'Education en France et en Espagne", a expliqué le groupe dans un communiqué.

LE COMMENTAIRE DE L'ENTREPRISE:

"En fin d'année, le groupe a bénéficié d'une amélioration de tendances, notamment dans la Littérature générale, l'Illustré, les Fascicules et le Travel Retail, qui affichent de belles performances. En contrepartie, un effet calendaire défavorable chez Lagardère Active dans la Production audiovisuelle et chez Lagardère Unlimited explique la baisse du chiffre d'affaires au quatrième trimestre dans ces deux branches", a indiqué Lagardère dans un communiqué.

"Par ailleurs, le groupe Lagardère a poursuivi la mise en œuvre de sa stratégie de développement dans les métiers à forte croissance avec, en Travel Retail, le rachat des activités de mode dans l'aéroport d'Amsterdam ainsi que le gain d'un appel d'offres dans l'aéroport de Varsovie et, dans la Production TV, l'acquisition de Groupe Réservoir, sociétés qui seront intégrées en 2014", a ajouté le groupe.

LE CONTEXTE:

La publication trimestrielle de Lagardère intervient alors que le groupe a mise en vente dix magazines gérés par sa branche Lagardère Active. Le groupe a pour l'heure reçu sept offres pour la reprise de tous les titres et 13 offres partielles, la date limite pour le dépôt des offres étant fixée au 14 février.

Cette cession intervient dans le cadre d'une réorganisation plus générale du pôle presse magazine, qui compte encore une vingtaine de titres, afin de renforcer le passage au numérique et la commercialisation publicitaire.

L'année 2013 de Lagardère a aussi été marquée par la vente à Vivendi (VIV.FR), pour 1,02 milliard d'euros, de sa participation de 20% dans Canal Plus France, après des années de conflit. Le groupe de médias accélère ainsi la vente de ses participations minoritaires, après sa sortie d'EADS et d'Amaury.

Avec ces cessions, Lagardère, présent dans les services et les évènements sportifs, entend poursuivre sa stratégie de recentrage sur les médias, notamment audiovisuels, alors que le groupe conserve toujours la structure d'un conglomérat dont les différentes branches ne dégagent pas de synergies.

-Blandine Hénault, Dow Jones Newswires; [phone]; [e-mail]

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February 11, 2014 03:01 ET (08:01 GMT)

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