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L'arrivée de Free Mobile n'a pas "sinistré" le secteur selon l'Arcep

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PARIS (AFP)--Le président de l'Autorité de régulation des télécoms (Arcep) a estimé jeudi que l'arrivée de Free Mobile sur le marché n'avait pas "sinistré" le secteur et qu'il n'y avait pas eu d'incidences sur les investissements e

PARIS (AFP)--Le président de l'Autorité de régulation des télécoms (Arcep) a estimé jeudi que l'arrivée de Free Mobile sur le marché n'avait pas "sinistré" le secteur et qu'il n'y avait pas eu d'incidences sur les investissements et l'emploi des opérateurs.

"On est très loin d'un marché dynamité, d'un secteur dévasté, sinistré, comme j'ai pu le lire", a indiqué Jean-Ludovic Silicani lors d'un point presse, ajoutant que les acteurs des télécoms ont réussi à "maintenir l'activité, l'investissement et l'emploi" en 2012.

L'investissement total fixe et mobile des opérateurs a atteint en 2012 un niveau "record, historique", dépassant les 9 milliards d'euros, "une très bonne nouvelle qui n'est pas une surprise pour l'Arcep", selon M. Silicani qui s'est également félicité que les opérateurs aient tous annoncé qu'ils maintiendraient, au minimum, leurs investissements pour 2013.

Concernant l'emploi, direct comme indirect, "il est à peu près stable, on n'est ni dans les -60.000 emplois évoqués dans une étude universitaire, ni dans les +60.000 emplois d'une autre étude universitaire", a déclaré M. Silicani.

L'Arcep avait pour sa part indiqué en mars 2012 que l'arrivée de Free Mobile sur le marché de la téléphonie pourrait détruire jusqu'à 10.000 emplois chez ses concurrents.

Les chiffres provisoires pour 2012 dont l'Arcep a eu connaissance montrent en effet une "stabilité des effectifs directs chez les opérateurs autour de 129.000 emplois". L'emploi indirect est toutefois "plus difficile à évaluer", selon l'Arcep.

Les centres d'appels ont connu une croissance de 4% de leur chiffre d'affaires en 2012, "il n'y a donc pas de raison, s'il y a eu une baisse de l'emploi, qu'elle soit due à la baisse du chiffre d'affaires des télécoms", a souligné M. Silicani.

Il y a par contre deux réseaux de boutiques qui ont engagé des suppressions de quelques centaines d'emplois, mais "plus dues à des choix des opérateurs d'internaliser ces fonctions", estime le président de l'Arcep.

Au total, les trois opérateurs, France Télécom, SFR et Bouygues Telecom réunis, ont toutefois vu au cours de l'année 2012 leur chiffre d'affaires baisser de 3,5% et leur résultat brut d'exploitation chuter de 11,2%.

(END) Dow Jones Newswires

March 21, 2013 10:28 ET (14:28 GMT)

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