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Pétrole Brent

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Pétrole brent : Le baril de pétrole pourrait-il dépasser les 100 dollars avant Noël?

mardi 6 novembre 2018 à 13h52
Le baril de Brent à 100 dollars d'ici la fin de l'année ?

(BFM Bourse) - Le responsable des matières premières de la banque d'investissement Citigroup estime qu'un prix moyen de 80 dollars le baril de Brent est "réaliste" pour le dernier trimestre de 2018, avec des pointes possibles à 90, voire 100 dollars.

Les prix du pétrole vont probablement être "biaisés à la hausse" pour le reste de l'année, car la demande des raffineries augmente en novembre et décembre selon Citigroup. Un prix moyen de 80 dollars le baril de Brent est jugé "réaliste" par la banque d'investissements, avec des pointes possibles à 90, voire 100 dollars, si de nouvelles perturbations viennent empirer la pénurie d'offre dans une période de consommation croissante, estime Ed Morse, le responsable des matières premières chez Citigroup.

Le cours du baril de Brent de référence a déjà atteint 85 dollars au début du mois d'octobre, sur fond d'inquiétudes vis-à-vis des sanctions américaines contre l'Iran qui auraient pu engendrer une insuffisance d'offre. Il n'en fut rien et le prix du baril de Brent a reculé de plus de 10% depuis son plus haut atteint le 9 octobre, à 85,45 dollars. Il se négociait ainsi ce mardi vers 13h50 à 72,65 dollars.

Des signaux contradictoires envoyés par l'Opep

Mais Citigroup souligne les signaux contradictoires envoyés par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), avec la Russie qui a laissé entendre qu'elle pourrait pousser la production à un niveau record alors qu'un comité de l'Opep a signalé que l'organisation pourrait de nouveau plafonner l'offre en 2019. Au milieu des incertitudes sur ce marché de l'or noir, on retrouve évidemment l'Iran, à qui les États-Unis ont imposé des sanctions cette semaine, tout en octroyant des dérogation à huit pays acheteurs du brut iranien.

L'Iran devrait continuer à vendre environ un million de baril par jour, a déclaré Ed Morse dans une interview télévisée diffusée sur Bloomberg ce lundi, précisant que les dérogations accordées n'autorisent pas des achats illimités. "Quelle quantité de pétrole a été octroyée par l'Iran à chacun de ces huit pays ? On peut seulement faire des suppositions jusqu'à ce qu'un officiel du gouvernement de Téhéran tweete" des précisions, a-t-il ajouté.

D'autres perturbations de l'offre à prévoir

Les experts de Citigroup estiment par ailleurs que d'autres perturbations d'approvisionnement sont encore à prévoir, y compris chez certains États membres de l'Opep comme le Nigeria, la Libye et le Venezuela, toujours selon Ed Morse. Au Nigeria, où des élections arrivent prochainement, "il y a toujours des perturbations et leur production avoisine le demi-million de barils par jour" indique notamment le responsable matières premières de Citigroup.

Pour 2019, le banque d'investissement voit la demande évoluer, avec une croissance économique qui devrait ralentir à l'échelle mondiale, et peser sur la demande en énergie. "Je pense que la demande de pétrole pourrait être inférieure l'année prochaine par rapport à cette année, de l'ordre de 500.000 barils par jour" conclut Ed Morse.

Quentin Soubranne - ©2024 BFM Bourse
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