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Les actionnaires du CAC40 gâtés en 2014

Deux opérations exceptionnelles menées d'une part par l'Oréal et d'autre part par LVMH explique ces bon chiffres

Deux opérations exceptionnelles menées d'une part par l'Oréal et d'autre part par LVMH explique ces bon chiffres - Bertrand Guay - AFP

Les montants versés par les sociétés composant l'indice boursier au titre des dividendes et des rachats d'action ont progressé de 30% à 56 milliards d'euros en 2014, selon une étude de la lettre Vernimmen publiée ce lundi 9 février.

2014 aura été un bon millésime pour les actionnaires du CAC40. Les sommes versées par les entreprises composant l'indice, sous forme de dividendes et de rachats d'actions, ont grimpé de 30% l'an dernier à 56 milliards d'euros, selon une étude publiée par la lettre spécialisée Vernimmen.net.

Ce total égale presque le record atteint en 2007 par les grands groupes français cotés en Bourse, avant la crise financière qui avait éclaté l'année suivante, selon les données de l'étude.

Dans le détail, les rachats d'actions ont bondi de 55% à plus de 10 milliards d'euros, et les dividendes de 25% à 46 milliards, d'après cette étude citée dans le quotidien Les Echos ce lundi 9 février.

Deux opérations exceptionelles

Cependant, ce total a été gonflé par deux énormes opérations au caractère exceptionnel : la sortie partielle de Nestlé du capital de L'Oréal, qui a vu le groupe français racheter pour environ 6 milliards d'euros de ses propres actions à son actionnaire suisse, et une distribution d'actions Hermès par LVMH à ses actionnaires.

Retraités de ces opérations, les rachats d'actions de l'an dernier sont en légère diminution par rapport à 2013, tandis que les dividendes ressortiraient en hausse de 5,5%.

"Comme les années précédentes, le trio de tête des versements de dividendes (hors LVMH) représente de l'ordre du tiers des dividendes versés, il est à l'identique de l'an dernier composé de Total, Sanofi et GDF Suez. Si on ajoute EDF, Orange et BNP Paribas, on atteint avec 6 groupes presque 50% des dividendes", précise Vernimmen.net.

Ces chiffres pourraient relancer la polémique sur la propension des grands groupes français à récompenser leurs actionnaires plutôt qu'à embaucher et à investir, alors que le gouvernement a pris des mesures importantes en leur faveur avec le CICE puis le pacte de responsabilité. L'été dernier, des chiffres montrant une forte hausse des dividendes versés au premier semestre avaient déjà nourri ce débat.

J.M. avec AFP