(BFM Bourse) - En léger repli à la mi-séance (-0,32% vers 12h30), le CAC 40 terminé en baisse de 0,51% à 4.781 points. L'absence d'avancées concrètes dans le dialogue entre Pékin et Washington et le blocage budgétaire qui se poursuit aux États-Unis demeurent des motifs de préoccupation pour les investisseurs à la prudence.
Le CAC 40 a accusé un nouveau repli vendredi de 0,51% à 4.781,34 points dans un volume d'échanges assez faible de 2,9 milliards d'euros, au lendemain d'un léger recul de 0,16%. La prudence est restée de mise chez les opérateurs alors que les négociations commerciales entre Pékin et Washington n'ont produit aucune avancée tangible à ce stable et que le "shutdown" budgétaire se poursuit aux États-Unis.
Outre-Atlantique, Wall Street a d'ailleurs ouvert en baisse après cinq séances de hausse consécutives. Vers 17h45, le Dow Jones lâchait 0,3%, l'indice élargi S&P abandonnait 0,2% et le Nasdaq, à dominante technologique, reculait de 0,4%. La veille, la Bourse de New York avait encore une fois terminée dans le vert, profitant d'un regain de vigueur en fin de journée après avoir été affectée par la faiblesse de géants de la distribution plus tôt dans la séance. Le Dow avait bouclé en hausse de 0,51% et le Nasdaq de 0,42%.
Une statistique importante pour évaluer la trajectoire budgétaire à venir de la Fed était attendue cet après-midi : l'indice des prix à la consommation du mois de décembre aux États-Unis. Ces derniers, conformément aux attentes des analystes, ont décliné de 0,1% d'un mois sur l'autre à cause de la chute des prix de l'énergie Sur un an, l'inflation a ralenti à +1,9%, contre +2,2% le mois précédent tombant ainsi, pour la première fois depuis août 2017, sous la cible des 2%.
Concernant la guerre commerciale sino-américaine, les investisseurs "perçoivent la volonté de part et d’autre de faire avancer le dossier, mais s’interrogent sur la profondeur des progrès réalisés" note Hervé Goulletquer, stratégiste de la Banque Postale Asset Managment. "Le scénario du pire (celui de la guerre commerciale ouverte) est évité, au moins pour le moment". Mais "est-ce pour autant que l’avenir est balisé clairement", s'interroge-t-il ? On ne peut pas répondre positivement à cette question, estime le spécialiste.
Rechute du secteur automobile
Du côté des valeurs tricolores, les nombreux avis d'analystes parus ce matin ont fait et défait le palmarès. Sur le CAC 40 notamment Hermès a gagné 1,3% après le relèvement du conseil de Credit Suisse, tandis que Suez (-2,8%) et Veolia (-2,9%) ont pâti de la dégradation de Société Générale. L'automobile a essuyé de nouveaux dégagements au lendemain de l'annonce de ventes automobiles en baisse de 16% en Chine sur les trois derniers mois de 2018 et des préoccupations exprimées par le patron de l'équipementier allemand Osram. Valeo a abandonné 6,4%, Faurecia 2,6% et Michelin 2,7%. Renault a cédé 2,2% alors que son patron Carlos Ghosn, détenu à Tokyo depuis le 19 novembre, est visé par deux nouveaux chefs d'inculpation.
Hors des grands indices, sur Euronext Growth le promoteur Réalités s'est distingué avec 12,6% de hausse après des indicateurs d'activité records pour 2018, avec plus de 200 millions d'euros de réservations. Mais le rebond le plus spectaculaire est à mettre à l'actif de Delta Drone, a rebondi de 35% certes à partir d'une base considérablement déprimée, le titre ayant encore enregistré un plancher historique en début de semaine. Le dépassement des objectifs de revenus 2018 a néanmoins été apprécié ce vendredi.
Au chapitre énergétique, les cours des deux principales références - le Brent et le WTI - se sont retournés dans l'après-midi. Après avoir progressé dans la matinée, ils étaient respectivement en baisse de 0,7% et 1% vers 18h, à 60,8 dollars et 51,8 dollars.
Enfin, sur le marché des changes, l'euro cédait 0,17% à 1,1479 dollar.