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CAC 40

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Cac 40 : La Bourse de Paris en net recul au lendemain de l'annonce de la Fed

jeudi 20 décembre 2018 à 13h22
Le CAC retombe à son niveau de décembre 2016

(BFM Bourse) - Dans le sillage de Wall Street, le CAC 40 abandonne 1,35% à 4.712,93 points vers 12h45 jeudi après les annonces de la réserve fédérale américaine mercredi soir, jugées pas assez accommodantes par le marché. À New York, S&P et Dow Jones ont clôturé à leur plus bas annuel.

À 4.712,93 points (-1,35%) vers 12h45, le CAC 40 rechute à un plancher qu'il n'avait pas atteint depuis... début décembre 2016. Les Bourses européennes et asiatiques décrochent toutes, jeudi, au lendemain des lourdes pertes de Wall Street provoquées par les annonces de la banque centrale américaine, mettant à mal une éventuelle tentative de rebond avant Noël.

Pour les experts de Mirabaud Securites, les indices européens considèrent que la Fed est allée "à l'encontre des anticipations du consensus" des analystes et qu'elle n'est "pas assez prudente" face aux incertitudes économiques. "Le président de la Réserve fédérale américaine (Jerome Powell, ndlr) n'a pas réussi à rassurer les investisseurs qui craignent que le resserrement de la politique monétaire n'étouffe la croissance économique", estime pour sa part Naeem Aslam, analyste de Think Markets. De fait, l'institution monétaire américaine a, sans surprise, augmenté encore une fois es taux directeurs d'un quart de point hier, faisant fi des pressions de Donald Trump qui appelait la Fed à ne pas procéder à ce relèvement. La Réserve fédérale, par la voix de son président, a également annoncé "des hausses graduelles des taux en 2019", ce qui, compte tenu du ralentissement de l'économie mondiale, n'incite pas les opérateurs à l'optimisme.

La Fed a également annoncé qu'elle tablait désormais sur une hausse du Produit intérieur brut américain de 3% cette année et de 2,3% l'an prochain, contre respectivement 3,1% et 2,5% lors de ses projections publiées en septembre. Malgré ce ralentissement en vue, l'institution juge toujours les risques sur les perspectives économiques "globalement équilibrés", d'où les relèvements de taux annoncés pour 2019.

"Le message qu'elle (la Fed, ndlr) envoie est que la croissance économique reste solide et que les membres du Comité monétaire (FOMC) ne sont impressionnés ni par les violents mouvements de marché de cette fin d'année ni par les tweets présidentiels" observe le courtier Aurel BGC. Ce dernier ajoute que "la Fed va être jugée responsable de la baisse des marchés" alors que "Donald Trump l'est pourtant davantage", car il "ancre l'idée que la Fed pourrait commettre une erreur de jugement".

À New York, hier, le Dow Jones a perdu près de 900 points (!) entre son point le plus haut et son plus bas intraday en clôturant au plus bas de l’année (tout comme le S&P 500). En ajoutant le Nasdaq, les trois principaux indices américains sont en bonne voie pour connaître leur plus mauvaise année depuis 2008, leur plus mauvais trimestre depuis le T4 2008 et le plus mauvais mois de décembre depuis … 1931!

Le CAC plombé par Airbus et le pétrole

Après une ouverture en net recul de 1,4%, l'indice vedette de la place parisienne a accentué ses pertes au cours de la première demi-heure de la cotation pour tomber sous le seuil des 4.700 points, à 4.690,62 points (-1,82%) vers 9h30 avant de se reprendre légèrement. Vers 13h, le CAC 40 ne reculait plus "que" de 1,29% à 4.715,74 points, dans un volume d'échanges assez étoffé à mi-séance (1,3 milliard d'euros)

Au sein de l'indice phare de la cote parisienne, de nombreuses valeurs accusent de lourdes pertes vers 13h, à l'image d'Airbus (-5,4%), l'avionneur étant visé par une procédure judiciaire du redouté Department of Justice (DoJ) américain qui pourrait déboucher sur une amende record de plusieurs milliards d'euros selon des informations du Monde. Par ailleurs, la rechute des cours de l'or noir entraîne avec elle les valeurs du secteur, comme TechnipFMC (-3,5%), Total (-1,8%) ainsi que l'ensemble des valeurs parapétrolières au sein du SRD (Schlumberger, CGG, Bourbon, Vallourec). À noter qu'ArcelorMittal (-3,9%), Daassault Systemes (-2,5%) ou Valeo (-2,2%) sont également à la peine.

Sur le reste de la cote parisienne, le secteur des biotechs est encore en grande souffrance après le recul collectif de mercredi, Cerenis (-7,9%), Gensight Biologics (-5,2%) et Genomic Vision (-9,5%) signant des performances parmi les plus mauvaises de la matinée. Le plus gros plongeon de la séance est toutefois à mettre à l'actif de DBV Technologies, dont le retrait -à la surprise générale- de la demande de mise sur le marché de Viaskin assomme complètement le titre (-58%) de la medtech spécialisée dans la lutte contre les énergies alimentaires.

À rebours du marché baissier, l'éditeur français de jeux vidéo Atari progresse dans le sillage de sa publication semestrielle faisant notamment état d'un résultat opérationnel courant en hausse de 87% sur un an glissant.

Le pétrole encore à la baisse

Le baril d'or noir continue de reculer jeudi matin, toujours sur fond de craintes de surabondance de l'offre après les données sur les stocks de brut américains publiés hier et faisant état d'une diminution moins importante que prévu de ces derniers. Vers 13h20, le baril de Brent de mer du Nord pour livraison en février reculait de 2,23% à 55,29 dollars tandis que le baril de WTI américain abandonne 1,67% à 46,49 dollars.

Enfin, sur le front des devises, l'euro progresse sensiblement (+0,77%) face au billet vert, à 1,1467 dollar.

Quentin Soubranne - ©2024 BFM Bourse
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