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Appel des patrons sur le coût du travail: « Socialement pas possible », répond Moscovici

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Le gouvernement n'aura pas les moyens de baisser le coût du travail d'au moins 30 milliards d'euros sur deux ans, comme le demande l'Association française des entreprises privées (Afep), a estimé lundi Pierre Moscovici, le ministre de l'Economie et des Finances.

Le gouvernement ne peut pas baisser le coût du travail d'au moins 30 milliards d'euros sur deux ans, comme le demande l'Association française des entreprises privées (Afep), a estimé lundi le ministre de l'Economie et des Finances.
Dans la foulée du Medef et des "pigeons", ces entrepreneurs hostiles aux projets de taxation des cessions de jeunes entreprises, les PDG des 98 plus grandes entreprises françaises ont appelé dans les colonnes du Journal du dimanche François Hollande à baisser les charges sociales et la dépense publique.
Ils demandent notamment une baisse du coût du travail de 30 milliards d'euros sur deux ans en réduisant les cotisations sociales sur les salaires moyens et suggèrent de financer ce transfert par un relèvement du taux de TVA à 21% et une baisse des dépenses publiques.
Interrogé lundi sur la possibilité d'une telle mesure, Pierre Moscovici a répondu : « Je ne le crois pas ».

« Socialement impossible, économiquement injuste »

« Nous venons de faire un effort historique pour réduire nos déficits, passer de 5% à 3% (...), ce faisant on demande 30 milliards d'euros à l'économie française. 30 milliards de plus, ça s'adresserait aussi au pouvoir d'achat des Français et ces Français sont leurs clients », a déclaré le ministre de l'Economie et des Finances.
« Ça n'est socialement pas possible et ça n'est économiquement pas juste », a-t-il ajouté. Pierre Moscovici a une nouvelle fois défendu l'idée d'une « trajectoire » de compétitivité, par opposition à un « choc ».
« Nous allons d'abord agir sur ce qui n'est pas le coût du travail, parce que c'est fondamental, a-t-il dit. Nous allons aussi agir sur le coût du travail, mais pas comme le demandent l'Afep ou d'autres par une augmentation de la CSG ou de la TVA de manière massive, parce que nous pensons au pouvoir d'achat ».

La Rédaction avec Reuters